PHOTO : L’Homme et le Cheval…
PHOTO : L’Homme et le Cheval…

Photo Alain Laurioux / IFCE
(Colonel de Beauregard, ancien Ecuyer en chef du Cadre Noir de Saumur qui nous a quitté fin mai)
Par expérience des deux types de "chutes"... Je peux vous assurer que c’est plus compliqué de maitriser un cheval qu’un parachute mais les arrivées au sol se ressemblent.
Et, un peu comme dans la chanson de Renaud : « ce n’est pas toujours l’Homme qui monte le cheval… »
Le colonel de Beauregard avait été mon "instructeur équitation" à Saumur. Mon "moniteur" en quelque sorte...
C’est une belle photo, j'avais envie de vous la faire partager…
LANG- Messages : 922
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Re: PHOTO : L’Homme et le Cheval…
Un bel hommage trouvé sur le site de La Croix.
L’adieu au cavalier
par Emmanuel de Waresquiel sur le site de La Croix
Extrait :
"Les rencontres les plus inattendues sont souvent les plus belles. Nous venions, ma femme Alexandra et moi, à l’Aulnière en Anjou, pour la première fois. C’était un matin d’août, il y a une dizaine d’années, dans la lumière poussiéreuse de l’été. Il n’y avait personne aux écuries et nous errions un peu au hasard quand nous sommes entrés dans ce qui ressemblait à un manège.
Il existe toutes sortes de silences. Celui du mépris, ceux du cœur, les silences gênés, ceux de l’obéissance, ceux qui portent le poids d’une faute, le silence de l’oubli, ceux de l’ennui aussi, et même celui du vide.
Dans ce manège, ce matin-là, quelque chose rayonnait en silence. Au centre du cercle se tenait un homme de petite taille. Sur le cercle et parfaitement incurvé, un grand cheval bai brun le saluait au pas rassemblé. Il n’y avait pour seul contact entre le cheval et l’homme que la présence de ce dernier. Pas de longe, pas de chambrière. Nous sommes restés là quelques secondes, un peu interdits, avant que l’homme ne s’aperçoive de notre présence. Nous venions de faire la connaissance du colonel de Beauregard…
et la fin de l’article :
"…Bien sûr, François de Beauregard n’emporte pas tout cela avec lui, le Cadre noir existe toujours, mais j’ai pensé le jour de sa mort à Paul Morand et à son roman Milady, à son adaptation au cinéma aussi et à Jacques Dufilho, admirable comme lui, de réserve, d’inspiration et de tension contenue en commandant Gardefort. Comme si Morand avait fait de son officier imaginaire l’ancêtre de cet écuyer-là. Comme si les dernières pages de sa nouvelle, lorsque Gardefort n’a d’autre choix que de se séparer de sa jument, lui avaient été dédiées. Comme une prémonition :
« Dans la cour vide, un cheval et un homme tournaient sans bruit, rasant les murs et au pas (…). Le cavalier, raidi, contracté, se tenait droit comme s’il se présentait devant Dieu (…). On eût dit qu’un même malheur les touchait, tant l’âme du cavalier semblait avoir passé dans le corps de son cheval. Le commandant Gardefort montait Milady pour la dernière fois. »
Il y aura toujours des « dernières fois ». Il y aura toujours des écuyers noirs à cheval pour hanter nos souvenirs. Je les salue en cavalier. « Calme, en avant, droit. »
Lire le texte complet sur :
https://www.la-croix.com/Debats/Chroniques/Ladieu-cavalier-2019-06-18-1201029681#
L’adieu au cavalier
par Emmanuel de Waresquiel sur le site de La Croix
Extrait :
"Les rencontres les plus inattendues sont souvent les plus belles. Nous venions, ma femme Alexandra et moi, à l’Aulnière en Anjou, pour la première fois. C’était un matin d’août, il y a une dizaine d’années, dans la lumière poussiéreuse de l’été. Il n’y avait personne aux écuries et nous errions un peu au hasard quand nous sommes entrés dans ce qui ressemblait à un manège.
Il existe toutes sortes de silences. Celui du mépris, ceux du cœur, les silences gênés, ceux de l’obéissance, ceux qui portent le poids d’une faute, le silence de l’oubli, ceux de l’ennui aussi, et même celui du vide.
Dans ce manège, ce matin-là, quelque chose rayonnait en silence. Au centre du cercle se tenait un homme de petite taille. Sur le cercle et parfaitement incurvé, un grand cheval bai brun le saluait au pas rassemblé. Il n’y avait pour seul contact entre le cheval et l’homme que la présence de ce dernier. Pas de longe, pas de chambrière. Nous sommes restés là quelques secondes, un peu interdits, avant que l’homme ne s’aperçoive de notre présence. Nous venions de faire la connaissance du colonel de Beauregard…
et la fin de l’article :
"…Bien sûr, François de Beauregard n’emporte pas tout cela avec lui, le Cadre noir existe toujours, mais j’ai pensé le jour de sa mort à Paul Morand et à son roman Milady, à son adaptation au cinéma aussi et à Jacques Dufilho, admirable comme lui, de réserve, d’inspiration et de tension contenue en commandant Gardefort. Comme si Morand avait fait de son officier imaginaire l’ancêtre de cet écuyer-là. Comme si les dernières pages de sa nouvelle, lorsque Gardefort n’a d’autre choix que de se séparer de sa jument, lui avaient été dédiées. Comme une prémonition :
« Dans la cour vide, un cheval et un homme tournaient sans bruit, rasant les murs et au pas (…). Le cavalier, raidi, contracté, se tenait droit comme s’il se présentait devant Dieu (…). On eût dit qu’un même malheur les touchait, tant l’âme du cavalier semblait avoir passé dans le corps de son cheval. Le commandant Gardefort montait Milady pour la dernière fois. »
Il y aura toujours des « dernières fois ». Il y aura toujours des écuyers noirs à cheval pour hanter nos souvenirs. Je les salue en cavalier. « Calme, en avant, droit. »
Lire le texte complet sur :
https://www.la-croix.com/Debats/Chroniques/Ladieu-cavalier-2019-06-18-1201029681#
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