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La Drang Vietnam et quelques réflexions
Page 1 sur 1
La Drang Vietnam et quelques réflexions
Les Américains…
Ce sont des gens curieux. On les aime ou on ne les aime pas.
J’aime le chewing-gum Hollywood car c’était celui que je pouvais acheter en allant au cinéma dans les années 1950. Il accompagnait, ce rectangle vert au gout inimitable, les mimiques d’Ivanhoé et surtout celles d’Alan Ladd le jeune collègue de Gary Cooper.
Mais je succombais aux yeux perçants de John Wayne et à ses chevauchées fantastiques entrecoupées de plongées contre les japonais au-dessus du pacifique…
Les indiens et les japonais étaient vraiment des méchants. En plus, ces peaux rouges avec leurs poteaux de tortures se comportaient comme des sauvages…
Bien entendu, leurs casques de libérateurs étaient beaux. Et quelle décontraction avec ces jugulaires qui pendouillaient…
Et bien, en regardant par hasard des vidéos de la guerre du Vietnam, je me suis surpris à regarder ces soldats avec des yeux d’autrefois. Un instant seulement.
Un instant, car j’ai vu les regards de ces combattants, jeunes appelés venus s’enliser dans ces rizières que nous avions quittées sans gloire quelques mois avant leur arrivée.
Eux aussi finalement, sont partis. Sans gloire.
Et cela me rappelle une correspondance avec un membre lointain de la famille ayant émigré aux USA après 1870.
Appelons le Duncan. Il avait fait West Point.
Il était navigateur dans un bombardier de l’US Air Force. Ces fameux bombardiers équipés d’une bombe atomique qui se dirigeaient vers l’URSS, et qui à la dernière seconde recevaient l’ordre de rebrousser chemin.
C’était la « guerre froide », le temps de la dissuasion avec l’arme nucléaire…
Duncan était fier de son pays et convaincu de sa force…
Il s’était porté volontaire pour le Vietnam alors que rien ne l’y obligeait.
Nous avons longtemps échangé sur ce sujet.
Des courriers dans un sens puis dans l’autre. Son assurance et sa confiance dans la puissance des Etats Unis étaient telles que j’ai fini par renoncer à lui parler des dangers de la guerre révolutionnaire. La guerre (notre guerre) d’Indochine ne l’intéressait pas.
Confiant dans ses bombes et son chewing-gum, il a fini par me lasser et je l’ai laissé finir sa guerre tout seul…
Depuis, je sais qu’il s’est retiré dans le monde audiovisuel : il est conseiller pour effets spéciaux concernant l’aviation. D’après mes sources, il a peut-être participé au film « La guerre des étoiles »…
Aujourd’hui, je viens de tomber par hasard sur un épisode de la guerre du Vietnam.
Leur guerre…
La bataille de La Drang avec sa zone de posé X-Ray et le lieutenant colonel Hal Moore.
Et, j’ai repensé à Duncan. Comme Moore, il a certainement découvert un jour que tous les enseignements n’avaient pas été tirés de NOTRE guerre d’Indochine…

Pourquoi cette mise en place sur ce terrain avec ces moyens ? La guerre a ses contraintes et ses mystères. Comme souvent, les yankees arrivent avec leur cavalerie persuadés qu’ils sont les chevaliers de l’ordre. Un ordre oui, mais ce n’est pas celui de tout le monde.
Une certitude par-là, une autre ici et les voila bien démunis quand la bise sort du bois…
Mais finalement, tout cela c’est le passé. Il reste quand même quelque chose que nous partageons. Ces américains, nous ont apporté le chewing-gum mais aussi autre chose.
Du moins pour nous, les voyous d’une certaine génération. Chemise rouge, cravate cowboy et blouson noir…
On n’aimait pas trop qu’on prenne l’habitude de nous marcher sur les chaussures bien cirées, alors on écoutait cet homme, cet américain…
Mais, j’ai parlé de la bataille de La Drang, alors évoquons un peu cet épisode de la guerre du Vietnam façon USA…

La Drang c’est l’histoire de l’héliportage du 1er Bataillon du 7ème régiment de cavalerie. Le régiment légendaire du général Custer…

Moore qui commandait le 1er Bataillon n’aimait pas la guerre et considérait tous ses hommes comme des frères. Il avait fait West Point en 1942 et commandé une compagnie d’appui de mortier pendant la guerre de Corée. Il arriva au Vietnam en aout 1965.
Le 14 novembre il fut héliporté dans la vallée de La Drang proche de la frontière Cambodgienne.
Très rapidement, le 1er bataillon se rendit compte qu’il était tombé dans un piège. Totalement encerclé par des forces « vietminh » supérieures en nombre.

Moore refusa de désespérer et fit face
Les 450 derniers hommes de l’unité n’avaient pas encore été déposés qu’ils subirent des assauts furieux de deux régiments « vietminh ».
La catastrophe fut évitée grâce à l’arrivée d’un autre bataillon et à l’action héroïque d’un pilote d’hélicoptère qui assura un feu de soutien continu…

On peut lire Wikipédia pour avoir un résumé de cette opérationICI
Extrait :
X-Ray était à peu près de la taille d'un terrain de football américain, avec environ 100 mètres de longueur (d'est en ouest).
On estimait que seulement 8 Hueys pourraient s'y poser en même temps. Le 1er bataillon du 7e régiment de cavalerie était une unité typique de l'armée américaine de l'époque, constituée de trois compagnies de fantassins (compagnies Alpha à Charlie) et d'une compagnie d'armes lourdes (compagnie Delta), avec un total de 450 hommes environ, sur les 795 de l'effectif autorisé du bataillon.
Ils devaient être transportés par 16 hélicoptères Huey, pouvant généralement accueillir entre 10 et 12 soldats équipés, de sorte que le bataillon devait être déposé en plusieurs vols transportant un peu moins d'une compagnie à chaque rotation. Chaque vol devait durer à peu près 30 minutes.
Moore organisa les vols afin que la compagnie Bravo comprenant son équipe de commandement soit acheminée en premier (10h48), suivie par les compagnies Alpha (12h10), Charlie (12h45), Delta (13h00) et pour finir le reste des unités tactiques (15h00).
Le plan de Moore était de déplacer la compagnie Bravo vers le nord-ouest, le long du lit du ruisseau, et les compagnies Alpha et Charlie en direction du sud, vers la montagne. La compagnie Delta, qui comprenait des troupes d'armes spéciales, c'est-à-dire les équipes de mortiers et leurs pièces, une équipe de reconnaissance et les unités de mitrailleuses, devait être utilisée comme réserve de champ de bataille.
Au centre de la zone d'atterrissage, se situait une grande termitière qui allait devenir le poste de commandement de Moore.
Enfin, la compagnie Bravo du 7e de cavalerie a terminé de se déposer sur la zone d'atterrissage à 18h00…

Il existe également un documentaire (sans aucun son et réalisé sur le terrain)
Une autre vidéo présente des témoignages (en anglais) et on entend le bruit si caractéristique des hélicoptères…
Mais, ce dont tout le monde doit se souvenir est un film réalisé à partir du livre écrit par Hal Moore : « Nous étions soldats ».
Synopsis du film
Après la défaite française en Indochine, les États-Unis se préparent à intervenir au Vietnam.
Le lieutenant-colonel Hal Moore secondé du sergent-major Plumley reçoit de nouveaux officiers qu'il forme et entraîne, il explique quelle va être la tactique employée au Vietnam : la rotation d'hélicoptères. Moore va commander le 7e de cavalerie, le légendaire régiment de Custer durant les guerres indiennes.
Une fois au Vietnam, Moore se rend compte que les enseignements de la guerre d’Indochine n'ont pas été pris en compte, notamment à cause du manque de renseignements et de la méconnaissance du terrain. En novembre 1965, durant la bataille de la Drang (premier affrontement significatif de la guerre du Viêt Nam entre les forces américaines et nord-vietnamiennes), le 7e de cavalerie combat avec 400 hommes dans une clairière, encerclée par plus de 4 000 soldats ennemis.
Environ 1 800 soldats vietnamiens mourront des bombardements, des mitraillages et des assauts au lance-flammes. Moore réchappera de cette bataille mais ne se pardonnera jamais de rentrer tandis que nombre de ses hommes sont morts, dont le jeune lieutenant Jack Geoghegan.
(Les photos sont de warhistory)
Ce sont des gens curieux. On les aime ou on ne les aime pas.
J’aime le chewing-gum Hollywood car c’était celui que je pouvais acheter en allant au cinéma dans les années 1950. Il accompagnait, ce rectangle vert au gout inimitable, les mimiques d’Ivanhoé et surtout celles d’Alan Ladd le jeune collègue de Gary Cooper.
Mais je succombais aux yeux perçants de John Wayne et à ses chevauchées fantastiques entrecoupées de plongées contre les japonais au-dessus du pacifique…
Les indiens et les japonais étaient vraiment des méchants. En plus, ces peaux rouges avec leurs poteaux de tortures se comportaient comme des sauvages…
Bien entendu, leurs casques de libérateurs étaient beaux. Et quelle décontraction avec ces jugulaires qui pendouillaient…
Et bien, en regardant par hasard des vidéos de la guerre du Vietnam, je me suis surpris à regarder ces soldats avec des yeux d’autrefois. Un instant seulement.
Un instant, car j’ai vu les regards de ces combattants, jeunes appelés venus s’enliser dans ces rizières que nous avions quittées sans gloire quelques mois avant leur arrivée.
Eux aussi finalement, sont partis. Sans gloire.
Et cela me rappelle une correspondance avec un membre lointain de la famille ayant émigré aux USA après 1870.
Appelons le Duncan. Il avait fait West Point.
Il était navigateur dans un bombardier de l’US Air Force. Ces fameux bombardiers équipés d’une bombe atomique qui se dirigeaient vers l’URSS, et qui à la dernière seconde recevaient l’ordre de rebrousser chemin.
C’était la « guerre froide », le temps de la dissuasion avec l’arme nucléaire…
Duncan était fier de son pays et convaincu de sa force…
Il s’était porté volontaire pour le Vietnam alors que rien ne l’y obligeait.
Nous avons longtemps échangé sur ce sujet.
Des courriers dans un sens puis dans l’autre. Son assurance et sa confiance dans la puissance des Etats Unis étaient telles que j’ai fini par renoncer à lui parler des dangers de la guerre révolutionnaire. La guerre (notre guerre) d’Indochine ne l’intéressait pas.
Confiant dans ses bombes et son chewing-gum, il a fini par me lasser et je l’ai laissé finir sa guerre tout seul…
Depuis, je sais qu’il s’est retiré dans le monde audiovisuel : il est conseiller pour effets spéciaux concernant l’aviation. D’après mes sources, il a peut-être participé au film « La guerre des étoiles »…
Aujourd’hui, je viens de tomber par hasard sur un épisode de la guerre du Vietnam.
Leur guerre…
La bataille de La Drang avec sa zone de posé X-Ray et le lieutenant colonel Hal Moore.
Et, j’ai repensé à Duncan. Comme Moore, il a certainement découvert un jour que tous les enseignements n’avaient pas été tirés de NOTRE guerre d’Indochine…

Pourquoi cette mise en place sur ce terrain avec ces moyens ? La guerre a ses contraintes et ses mystères. Comme souvent, les yankees arrivent avec leur cavalerie persuadés qu’ils sont les chevaliers de l’ordre. Un ordre oui, mais ce n’est pas celui de tout le monde.
Une certitude par-là, une autre ici et les voila bien démunis quand la bise sort du bois…
Mais finalement, tout cela c’est le passé. Il reste quand même quelque chose que nous partageons. Ces américains, nous ont apporté le chewing-gum mais aussi autre chose.
Du moins pour nous, les voyous d’une certaine génération. Chemise rouge, cravate cowboy et blouson noir…
On n’aimait pas trop qu’on prenne l’habitude de nous marcher sur les chaussures bien cirées, alors on écoutait cet homme, cet américain…
***
Mais, j’ai parlé de la bataille de La Drang, alors évoquons un peu cet épisode de la guerre du Vietnam façon USA…

La Drang c’est l’histoire de l’héliportage du 1er Bataillon du 7ème régiment de cavalerie. Le régiment légendaire du général Custer…

Moore qui commandait le 1er Bataillon n’aimait pas la guerre et considérait tous ses hommes comme des frères. Il avait fait West Point en 1942 et commandé une compagnie d’appui de mortier pendant la guerre de Corée. Il arriva au Vietnam en aout 1965.
Le 14 novembre il fut héliporté dans la vallée de La Drang proche de la frontière Cambodgienne.
Très rapidement, le 1er bataillon se rendit compte qu’il était tombé dans un piège. Totalement encerclé par des forces « vietminh » supérieures en nombre.

Moore refusa de désespérer et fit face
Les 450 derniers hommes de l’unité n’avaient pas encore été déposés qu’ils subirent des assauts furieux de deux régiments « vietminh ».
La catastrophe fut évitée grâce à l’arrivée d’un autre bataillon et à l’action héroïque d’un pilote d’hélicoptère qui assura un feu de soutien continu…

On peut lire Wikipédia pour avoir un résumé de cette opérationICI
Extrait :
X-Ray était à peu près de la taille d'un terrain de football américain, avec environ 100 mètres de longueur (d'est en ouest).
On estimait que seulement 8 Hueys pourraient s'y poser en même temps. Le 1er bataillon du 7e régiment de cavalerie était une unité typique de l'armée américaine de l'époque, constituée de trois compagnies de fantassins (compagnies Alpha à Charlie) et d'une compagnie d'armes lourdes (compagnie Delta), avec un total de 450 hommes environ, sur les 795 de l'effectif autorisé du bataillon.
Ils devaient être transportés par 16 hélicoptères Huey, pouvant généralement accueillir entre 10 et 12 soldats équipés, de sorte que le bataillon devait être déposé en plusieurs vols transportant un peu moins d'une compagnie à chaque rotation. Chaque vol devait durer à peu près 30 minutes.
Moore organisa les vols afin que la compagnie Bravo comprenant son équipe de commandement soit acheminée en premier (10h48), suivie par les compagnies Alpha (12h10), Charlie (12h45), Delta (13h00) et pour finir le reste des unités tactiques (15h00).
Le plan de Moore était de déplacer la compagnie Bravo vers le nord-ouest, le long du lit du ruisseau, et les compagnies Alpha et Charlie en direction du sud, vers la montagne. La compagnie Delta, qui comprenait des troupes d'armes spéciales, c'est-à-dire les équipes de mortiers et leurs pièces, une équipe de reconnaissance et les unités de mitrailleuses, devait être utilisée comme réserve de champ de bataille.
Au centre de la zone d'atterrissage, se situait une grande termitière qui allait devenir le poste de commandement de Moore.
Enfin, la compagnie Bravo du 7e de cavalerie a terminé de se déposer sur la zone d'atterrissage à 18h00…

Il existe également un documentaire (sans aucun son et réalisé sur le terrain)
Une autre vidéo présente des témoignages (en anglais) et on entend le bruit si caractéristique des hélicoptères…
Mais, ce dont tout le monde doit se souvenir est un film réalisé à partir du livre écrit par Hal Moore : « Nous étions soldats ».
Synopsis du film
Après la défaite française en Indochine, les États-Unis se préparent à intervenir au Vietnam.
Le lieutenant-colonel Hal Moore secondé du sergent-major Plumley reçoit de nouveaux officiers qu'il forme et entraîne, il explique quelle va être la tactique employée au Vietnam : la rotation d'hélicoptères. Moore va commander le 7e de cavalerie, le légendaire régiment de Custer durant les guerres indiennes.
Une fois au Vietnam, Moore se rend compte que les enseignements de la guerre d’Indochine n'ont pas été pris en compte, notamment à cause du manque de renseignements et de la méconnaissance du terrain. En novembre 1965, durant la bataille de la Drang (premier affrontement significatif de la guerre du Viêt Nam entre les forces américaines et nord-vietnamiennes), le 7e de cavalerie combat avec 400 hommes dans une clairière, encerclée par plus de 4 000 soldats ennemis.
Environ 1 800 soldats vietnamiens mourront des bombardements, des mitraillages et des assauts au lance-flammes. Moore réchappera de cette bataille mais ne se pardonnera jamais de rentrer tandis que nombre de ses hommes sont morts, dont le jeune lieutenant Jack Geoghegan.
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