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Parachutistes Coloniaux
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Parachutistes Coloniaux
Le 15 octobre 1947, un détachement para de sept cent hommes, aux ordres du Commandant A. Dupuis embarquait à Marseille sur le “Pasteur” pour l’Indochine. Il était la première unité parachutiste des Troupes Coloniales.
Le Commandant A. Dupuis, entouré d’officiers et de sous-officiers chevronnés, provenant pour la plus grande part des “Coloniaux” du Commandant Ponchardier, du CLI/5ème RIC et même du Bataillon de Marche de Chine, avait trié, rassemblé et instruit de jeunes recrues de toute provenance dès février 1944 à Tarbes.
Très sérieusement instruite et rigoureusement entraînée, brevetée para, cette unité reçut l’appellation, en raison des antécédents de la campagne d’Extrème-Orient, de 5ème Bataillon de Parachutistes d’Infanterie Coloniale (5ème BPIC).
Le drapeau du 5ème RIC fut confié à sa garde.
La qualité de ses officiers, ayant pratiquement tous fait campagne, et également de ses sous-officiers, permit en un temps record de mettre sur pied cette unité de combat. Dès son débarquement en Indochine début novembre 1947, le détachemennt Dupuis reçut la nouvelle appellation de 2ème Bataillon Colonial de Commandos Parachutistes (2ème BCCP), et immédiatement affecté à la 2ème Demi-Brigade de Paras Coloniaux SAS en formation.
Sa mission Unité d’intervention pour l’Indochine Sud. A l’époque, le commandement souhaitant disposer en effet d’une unité para stationnée dans la periphérie saïgonnaise, prête à toutes interventions sur le Sud-Indochinois. Le 2ème BCCP fut donc cantonné à Lai-Thieu, avec mission secondaire de pacifier les confins troublés de cette zone. Ces dispositions allaient conduire le 2ème BCCP à être engagé pendant plus de deux ans dans d’incessantes interventions, terrestres ou amphibies, en Cochinchine, au Cambodge, ainsi qu’au Sud et Centre Annam.
Chaque commandant de secteur avait toujours nécessité d’obtenir, une fois ou l’autre, le concours d’une unité de choc à son profit. Le 2ème BCCP, en quelques semaines fut contraint à un suremploi écrasant, participant notamment à 30 opérations parachutées, en bataillon complet ou en éléments dispersés.
A une époque où la médiatisation de la “guerre d’Indochine” faisait peu recette en Métropole, la débauche d’efforts demandés au 2ème BCCP passa pratiquement inaperçue du grans public. Seule l’arrivée au frontières du Tonkin des comunistes chinois allait modifier dès 1950 l’emploi par l’Etat-Major des nouveaux bataillons paras. Pour le 2ème BCCP, dans le Sud Indochinois, dans un séjour où les combats de rencontre et de ratissages à grande échelle étaient monnaie journalière, l’enthousiasme et l’agressivité de l’unité furent persistants; mais les accrochages brutaux, toujours sanglants, et la grande mise à contribution physique sans récupération suffisante, conduisirent à une consommation importante des effectifs. Les missions “coup de poing” furent nombreuses, usantes et bien souvent sans gloire particulière..
Le 2ème BCCP pendant ces deux années outre plus de deux cent blessés ou hors service, perdit une cinquantaine des siens, parmi lesquels son premier chef de corps, le Commandant A. Dupuis, cinq autres officiers et une quinzaine de sous-officiers et paras. Fin décembre 1949, le 2ème BCCP en unité constituée, fut réembarqué pour la Métropole et dissout à Vannes en janvier 1950.
Les résultats satisfaisants selon l’Etat-Major, ne furent obtenus que grâce à des officiers et un corps de sous-officiers de très grande valeur. La parfaite instruction de la troupe permit à l’encadrement de combler ses pertes et de conserver un esprit de corp exceptionnel.
Et par la suite... Parmis les anciens du 2ème BCCP qui poursuivirent une carrière militaire, nombre d’entre eux firent deux, voir trois séjours en Indochine. On en retrouvera au deuxième 2ème BCCP (Toce), au 1er, 5ème, 6ème et 8ème BCCP, et surtout au GCMA sous les ordres du Lieutenant-Colonel R.Trinquier, bien souvent dans des situations héroïques.
Plusieurs étaient présents à Diên-Biên-Phu.
Tous allaient continuer à se distinguer en Algérie. Soixante ans plus tard, l’esprit du 2ème BCCP demeure : “A la vie, A la mort”. Et les survivants sont fiers de compter parmi eux :
- trois généraux ( P. Mourier, J. Ziegler et R. Gaget),
- plus de trente sous-officiers ou paras de l’époque ont achevé leur carrière comme colonel ou officier supérieur
- quatorze sous-officiers du corps ont été faits officier de la Légion d’Honneur, un a reçu la cravate de Commandeur
- Louis Chomette : ancien cadet de Saumur en 1940, dernier défenseur du fort de Brière de l’Isle, fusillé et achevé à l’arme blanche par les Japonnais le 10 mars 1945 à Longson. Survivant à ses blessures et devenu chef de secteur au GCMA. Lieutenant-colonel en retraite veille sur nous pour maintenir la tradition et la mémoire.
Colonel G.R. Marty
vent du sud- Messages : 115
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Date d'inscription : 01/05/2017
Re: Parachutistes Coloniaux
" Plusieurs étaient présents à Diên-Biên-Phu.
Tous allaient continuer à se distinguer en Algérie. Soixante ans plus tard, l’esprit du 2ème BCCP demeure : “A la vie, A la mort”. Et les survivants sont fiers de compter parmi eux :
- trois généraux ( P. Mourier, J. Ziegler et R. Gaget),
- plus de trente sous-officiers ou paras de l’époque ont achevé leur carrière comme colonel ou officier supérieur
- quatorze sous-officiers du corps ont été faits officier de la Légion d’Honneur, un a reçu la cravate de Commandeur
- Louis Chomette : ancien cadet de Saumur en 1940, dernier défenseur du fort de Brière de l’Isle, fusillé et achevé à l’arme blanche par les Japonais le 10 mars 1945 à Longson. Survivant à ses blessures et devenu chef de secteur au GCMA. Lieutenant-colonel en retraite veille sur nous pour maintenir la tradition et la mémoire. "
Même avec beaucoup d'imagination "militaire", comment deviner ce qu'on vécu ces Paras... loin des "douceurs asiatiques" , les séjours à répétition parsemés de harcèlements sur tous les fronts, avec le soutien du pacte chino-russo communiste...
Machiavéliques les giap-mans, pour qui les lois de la guerre étaient "pour les autres" et pratiquaient avec raffinement le piégeage/embuscade...
Ce conflit , dont le CEFEO peu s'enorgueillir, car héroïque en tout point," à 1 contre 10 pour DBP", à généré des légendes et "l'esprit", Mais à quel prix !
Pourquoi, n'a t-on pas écouté la clairvoyance de Leclerc au lieu de d'Argenlieu...
Tous allaient continuer à se distinguer en Algérie. Soixante ans plus tard, l’esprit du 2ème BCCP demeure : “A la vie, A la mort”. Et les survivants sont fiers de compter parmi eux :
- trois généraux ( P. Mourier, J. Ziegler et R. Gaget),
- plus de trente sous-officiers ou paras de l’époque ont achevé leur carrière comme colonel ou officier supérieur
- quatorze sous-officiers du corps ont été faits officier de la Légion d’Honneur, un a reçu la cravate de Commandeur
- Louis Chomette : ancien cadet de Saumur en 1940, dernier défenseur du fort de Brière de l’Isle, fusillé et achevé à l’arme blanche par les Japonais le 10 mars 1945 à Longson. Survivant à ses blessures et devenu chef de secteur au GCMA. Lieutenant-colonel en retraite veille sur nous pour maintenir la tradition et la mémoire. "
Même avec beaucoup d'imagination "militaire", comment deviner ce qu'on vécu ces Paras... loin des "douceurs asiatiques" , les séjours à répétition parsemés de harcèlements sur tous les fronts, avec le soutien du pacte chino-russo communiste...
Machiavéliques les giap-mans, pour qui les lois de la guerre étaient "pour les autres" et pratiquaient avec raffinement le piégeage/embuscade...
Ce conflit , dont le CEFEO peu s'enorgueillir, car héroïque en tout point," à 1 contre 10 pour DBP", à généré des légendes et "l'esprit", Mais à quel prix !
Pourquoi, n'a t-on pas écouté la clairvoyance de Leclerc au lieu de d'Argenlieu...
66-2B- Messages : 68
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Date d'inscription : 28/09/2020
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