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Mais où va-t-on au Sahel ?
09112019

Mais où va-t-on au Sahel ?
Un article intéressant concernant le Sahel.

Début de l’article :
« Pour sortir du bourbier au Sahel, il est urgent de repenser notre stratégie »
TRIBUNE Le Monde du 3 novembre 2019
Bruno Clément-Bollée Ancien directeur de la coopération de sécurité et de défense au ministère des Affaires étrangères
Si elle veut éviter de quitter un jour le Sahel sous la pression populaire, la France doit se livrer à une « complète remise en question » des modalités de sa présence et accepter de laisser la première place aux acteurs locaux, souligne le général Bruno Clément-Bollée, ancien directeur de la coopération de sécurité et de défense au Quai d’Orsay, dans une tribune au « Monde ».
Pleure Djoliba, ils sont devenus fous !
Si les eaux du fleuve Niger, le mythique Djoliba des peuples riverains, pouvaient décrire le spectacle qu’elles contemplent aujourd’hui sur les terres sahéliennes qu’elles traversent, que de malheurs nous seraient contés. Au Sahel, égrener les dramatiques événements qui s’enchaînent – à l’exemple de la toute dernière attaque du poste d’Indelimane au Mali, au bilan humain effroyable –, et parallèlement constater le degré d’impuissance d’une communauté internationale pourtant massivement présente, est devenu, hélas, d’une désespérante banalité tant ces malheurs sont aujourd’hui la triste réalité du quotidien sahélien.
Le constat est, il est vrai, sans appel. Au plan sécuritaire, la montée en force des djihadistes est une réalité qu’on ne peut plus nier. Aujourd’hui, ce sont eux qui, sur le terrain, ont l’initiative du moment, du lieu et de la forme des affrontements. Les forces nationales et internationales qui les combattent, pourtant en nombre, sont cantonnées dans une posture de réaction. Les communiqués officiels masquent mal la réalité d’une situation de terrain qui n’est plus maîtrisée. Or, perdre l’initiative est la pire chose qui soit pour une armée, c’est le début du doute, qui s’insinue sournoisement dans les têtes.
Mais le pire est peut-être ailleurs. Le ras-le-bol des populations crève les yeux face au vide des Etats et à l’inefficacité de « l’action » internationale. Progressivement, l’incompréhension entre populations et dirigeants s’est installée. La décrédibilisation de la classe politique, jugée globalement irresponsable et corrompue, atteint des sommets. Conséquence : face à l’incurie d’un système sécuritaire censé les protéger, les communautés villageoises n’ont d’autres choix que de confier leur sort à des milices recrutées en leur sein, incontrôlées, surajoutant un problème à une situation déjà très compliquée.
Sur le sujet du Sahel, la France a de quoi s’inquiéter. L’opération « Barkhane » semble dans l’impasse. Sa discrétion, son silence même, étonnent. La superbe de 2013 a laissé place à une morosité surprenante. Le malaise tient surtout à la perception locale de sa présence. Aujourd’hui, chaque événement dramatique est l’occasion de conspuer « Barkhane », qu’elle soit liée ou non à l’affaire en cours. La force est taxée d’inefficacité, d’inutilité, voire parfois même de complicité avec certains mouvements rebelles. A ce train, notre contingent ne sera-t-il pas obligé de quitter le théâtre un jour prochain sous une pression populaire et non sécuritaire, simplement parce que l’idée même de sa présence au Sahel sera devenue insupportable.
Soyons clair, cela ne tient pas à l’incapacité des militaires français. Au contraire, tous les experts saluent leur performance quotidienne opérationnelle et logistique sur un théâtre notablement vaste et compliqué. Peu d’armées au monde peuvent en faire autant. Peut-être, ici ou là, des contacts locaux, justifiables au plan tactique, ont pu parfois troubler l’image de « Barkhane », mais voyons là surtout l’œuvre d’une instrumentalisation médiatique mal intentionnée. Là n’est pas le fond du problème. C’est plutôt du côté des stratèges que la machine paraît grippée. Mais où va-t-on au Sahel ? La question tourne en boucle dans les cabinets parisiens. Sur le sujet, autorités décisionnelles comme experts en charge des propositions stratégiques sont muets, comme tétanisés. On semble ne plus savoir quoi faire pour sortir du bourbier sahélien. Par pusillanimité, personne n’ose plus vraiment aborder la question.
Sans mésestimer l’extrême complexité du théâtre sahélien et le temps qu’il faudra pour que la zone redevienne fréquentable, il faut enfin admettre que les seuls acteurs qui détiennent la solution au Sahel ne peuvent être que les pays qui le composent. C’est d’abord et surtout leur affaire. Dans ces conditions, l’intérêt partagé ne peut être que celui de leur réussite face à cet immense défi.
Il n’y a pas d’autre choix.
Une telle approche implique quatre exigences : faire confiance, donner les moyens, accompagner, faire preuve de patience.
La suite à lire ICI

Début de l’article :
« Pour sortir du bourbier au Sahel, il est urgent de repenser notre stratégie »
TRIBUNE Le Monde du 3 novembre 2019
Bruno Clément-Bollée Ancien directeur de la coopération de sécurité et de défense au ministère des Affaires étrangères
Si elle veut éviter de quitter un jour le Sahel sous la pression populaire, la France doit se livrer à une « complète remise en question » des modalités de sa présence et accepter de laisser la première place aux acteurs locaux, souligne le général Bruno Clément-Bollée, ancien directeur de la coopération de sécurité et de défense au Quai d’Orsay, dans une tribune au « Monde ».
Pleure Djoliba, ils sont devenus fous !
Si les eaux du fleuve Niger, le mythique Djoliba des peuples riverains, pouvaient décrire le spectacle qu’elles contemplent aujourd’hui sur les terres sahéliennes qu’elles traversent, que de malheurs nous seraient contés. Au Sahel, égrener les dramatiques événements qui s’enchaînent – à l’exemple de la toute dernière attaque du poste d’Indelimane au Mali, au bilan humain effroyable –, et parallèlement constater le degré d’impuissance d’une communauté internationale pourtant massivement présente, est devenu, hélas, d’une désespérante banalité tant ces malheurs sont aujourd’hui la triste réalité du quotidien sahélien.
Le constat est, il est vrai, sans appel. Au plan sécuritaire, la montée en force des djihadistes est une réalité qu’on ne peut plus nier. Aujourd’hui, ce sont eux qui, sur le terrain, ont l’initiative du moment, du lieu et de la forme des affrontements. Les forces nationales et internationales qui les combattent, pourtant en nombre, sont cantonnées dans une posture de réaction. Les communiqués officiels masquent mal la réalité d’une situation de terrain qui n’est plus maîtrisée. Or, perdre l’initiative est la pire chose qui soit pour une armée, c’est le début du doute, qui s’insinue sournoisement dans les têtes.
Mais le pire est peut-être ailleurs. Le ras-le-bol des populations crève les yeux face au vide des Etats et à l’inefficacité de « l’action » internationale. Progressivement, l’incompréhension entre populations et dirigeants s’est installée. La décrédibilisation de la classe politique, jugée globalement irresponsable et corrompue, atteint des sommets. Conséquence : face à l’incurie d’un système sécuritaire censé les protéger, les communautés villageoises n’ont d’autres choix que de confier leur sort à des milices recrutées en leur sein, incontrôlées, surajoutant un problème à une situation déjà très compliquée.
Sur le sujet du Sahel, la France a de quoi s’inquiéter. L’opération « Barkhane » semble dans l’impasse. Sa discrétion, son silence même, étonnent. La superbe de 2013 a laissé place à une morosité surprenante. Le malaise tient surtout à la perception locale de sa présence. Aujourd’hui, chaque événement dramatique est l’occasion de conspuer « Barkhane », qu’elle soit liée ou non à l’affaire en cours. La force est taxée d’inefficacité, d’inutilité, voire parfois même de complicité avec certains mouvements rebelles. A ce train, notre contingent ne sera-t-il pas obligé de quitter le théâtre un jour prochain sous une pression populaire et non sécuritaire, simplement parce que l’idée même de sa présence au Sahel sera devenue insupportable.
Soyons clair, cela ne tient pas à l’incapacité des militaires français. Au contraire, tous les experts saluent leur performance quotidienne opérationnelle et logistique sur un théâtre notablement vaste et compliqué. Peu d’armées au monde peuvent en faire autant. Peut-être, ici ou là, des contacts locaux, justifiables au plan tactique, ont pu parfois troubler l’image de « Barkhane », mais voyons là surtout l’œuvre d’une instrumentalisation médiatique mal intentionnée. Là n’est pas le fond du problème. C’est plutôt du côté des stratèges que la machine paraît grippée. Mais où va-t-on au Sahel ? La question tourne en boucle dans les cabinets parisiens. Sur le sujet, autorités décisionnelles comme experts en charge des propositions stratégiques sont muets, comme tétanisés. On semble ne plus savoir quoi faire pour sortir du bourbier sahélien. Par pusillanimité, personne n’ose plus vraiment aborder la question.
Sans mésestimer l’extrême complexité du théâtre sahélien et le temps qu’il faudra pour que la zone redevienne fréquentable, il faut enfin admettre que les seuls acteurs qui détiennent la solution au Sahel ne peuvent être que les pays qui le composent. C’est d’abord et surtout leur affaire. Dans ces conditions, l’intérêt partagé ne peut être que celui de leur réussite face à cet immense défi.
Il n’y a pas d’autre choix.
Une telle approche implique quatre exigences : faire confiance, donner les moyens, accompagner, faire preuve de patience.
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