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Bye Bye Geneviève
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Bye Bye Geneviève
La routine va bon train au passage à niveau 104 près de Sainte-Mère-Eglise. Cette maison de garde-barrière est occupée par la famille Duboscq : Papa Maurice, sa femme, leur fils Claude et sa grande sœur Geneviève.

Les journées sont rythmées par le braconnage dans le marais ou la traite des vaches. Geneviève, 11 ans, comble ses heures avec l’école et les corvées, mais doit aussi subir les coups d’un père souvent abruti par l’abus de Calvados. Tout juste leur quotidien dans cette Normandie rurale est-il troublé par les tours de garde ordonnés par l’occupant allemand à Papa Maurice.
Cependant cette vie champêtre va être bouleversée un soir de juin 1944, lorsqu’un grondement se fait brusquement entendre dans le ciel du Cotentin. Le 5 au soir, c’est la Libération, leur libération qui est en marche.
La Bataille de Normandie s’annonce et les emporte, sous la forme d’un immense et étrange soldat au visage noirci qui d’un coup rempli l’encadrement de leur porte d’entrée.
C’est un parachutiste américain. Mais il n’est pas seul, ils sont des dizaines, des centaines à se balancer dans la nuit vers le sol. Vers le sol ? Pas pour tous. Car pour contrecarrer l’invasion alliée, les allemands ont inondé les marais. Beaucoup de paras risquent donc de se noyer, alourdis par leurs bardas et emmêlés dans les suspentes.
Papa Maurice l’a vite compris et sa barque sillonne rapidement les eaux noires à la recherche des naufragés. Embarquée dans le grand tournant de l’Histoire, la famille Duboscq va ainsi sauver, recueillir, réconforter, orienter et ravitailler les parachutistes. Les blessés, alliés et allemands, vont aussi peupler leur demeure. Ainsi, entre 350 et 500 paras des 82nd et 101st Airbornes auraient été sauvés par les Duboscq dans le marais.
Dans cette vie devenue extraordinaire, ou la mort rôde et frappe, les Duboscq vont alors apprendre à se connaitre vraiment. Car quand chacun peut être à tout moment fauché par une balle ou une bombe, les rancœurs, les non-dits, mais aussi le courage se révèlent. Pour Geneviève, au-delà de ces vérités, c’est aussi le choc des cultures avec un nouvel occupant. Car les américains débarquent avec leur modernisme à profusion et bousculent le paysage local. Pour la petite normande, la Libération sonne le glas de son enfance. Portée par une foi et un volontarisme inoxydables, elle va connaitre la bravoure, la peur, la trahison, le trépas, l’amour et la survie. Au crépuscule de son innocence, ces épreuves feront vite de la gamine une jeune femme.
Bien plus tard, les vétérans passés par le PN 104 n’ont pas oublié cette famille. Le 5 juin 1977, lors des commémorations du D-Day à Sainte-Mère-Eglise, les Etats-Unis remirent à Papa Maurice, sa femme, et à leur fille la médaille de la valeur militaire américaine.
De son vécu, Geneviève Duboscq écrivit le livre Bye Bye Geneviève !, qui sera tiré à 250 000 exemplaires. Elle participa à des conférences et des plateaux télé (voir ci-dessous l'extrait de l'émission Apostrophes avec Bernard Pivot). Elle reçut également la médaille du courage d'Israël et la Légion d'honneur française. Bye Bye Geneviève ! est un écrit romancé, le regard d'une enfant sur des événements qui la dépassent. Et le chiffre de 350 soldats secourus dans le marais fit beaucoup parler dans le Cotentin. Loin des débats sur la véracité historique et les bilans comptables, que ce soit 500, 20 ou un seul para réellement sauvé par les Duboscq, l'humanité se fit une place au coeur de la guerre. Et c’est bien là l’essentiel.
Livre Bye Bye Geneviève !, de Geneviève Duboscq, aux éditions Robert Laffont, 286 pages.
tomorrow- Messages : 99
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Re: Bye Bye Geneviève

La tombe de Sainte-Mère-Eglise où sont enterrés le père et le frère de Geneviève .
J'ai aussi cherché le PN 104, mais celui ci a été détruit après guerre, lors de l'électrification de la ligne de chemins de fer.
La vie de Geneviève n'a pas été très heureuse, mais quel courage chez cet enfant, puis chez cet adulte.
tomorrow- Messages : 99
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Re: Bye Bye Geneviève
Ci dessous . Un Article de OUEST FRANCE
Mort de Geneviève Duboscq, témoin du Débarquement.
Auteur de deux best-sellers, dont « Bye bye Geneviève », cette Normande installée en Mayenne depuis les années 80, est décédée mercredi 28 février 2018.
La maladie d’Alzheimer aura été son dernier combat. Geneviève Duboscq est décédée, mercredi 28 février 2018, à l’âge de 85 ans, dans la commune de sa fille, à Chéméré-le-Roi. Mais c’est un tout autre combat qui l’a faite connaître auprès du grand public, le Débarquement de juin 1944. Et à partir duquel elle a écrit un best-seller, Bye-bye Geneviève (1), tiré à 250 000 exemplaires, en 1978.
« Ce sont ses souvenirs d’enfant. Le livre a eu un retentissement énorme. Ce qui lui a valu d’être invitée chez Apostrophes, par Bernard Pivot », se souvient sa fille, Stephania Troszezynski. Geneviève Dubosq n’a que douze ans, le 5 juin 1944, lorsqu’elle assiste avec ses parents à l’arrivée des Américains.
Son père est cantonnier, sa mère garde-barrière sur la ligne Paris-Cherbourg, à Sainte-Mère-Eglise (Manche). Cette nuit-là, des images vont s’imprimer pour toujours dans sa rétine.
Invitée des présidents américains
Elle voit les parachutistes tomber dans des marais profonds. Beaucoup se noient. D’autres, empêtrés dans leur parachute, sont tués sans pitié par les Allemands. N’écoutant que leur courage, les parents de Geneviève vont porter secours à des soldats américains. Et les soigner au péril de leur vie. Ce geste héroïque rapporté dans son livre vaut à Geneviève Duboscq d’être l’invitée personnelle des présidents américains Ronald Reagan, Bill Clinton et Barack Obama lors des anniversaires du Débarquement.
Mais sa guerre ne s’est pas arrêtée là. Un an après le Débarquement, elle saute sur une mine avec son frère. Lui meurt sur le coup, elle est grièvement blessée. « Elle se retrouve à l’hôpital pendant cinq ans. Elle a perdu un œil et a les jambes criblées de 200 morceaux de métal, rapporte sa fille. Ce sont pourtant ces mêmes jambes qui vont la porter jusqu’à Jérusalem. Ma mère était quelqu’un d’extraordinaire. »
15 000 lettres dans son grenier
Quinze ans après la guerre, Geneviève va accoucher de son cinquième enfant. Malheureusement, il est touché par une maladie incurable. Alors, elle se lance un défi : s’il survit, elle ira à Jérusalem. Son fils naît le 24 décembre 1959 et il survit. Alors en 1965, « ma mère est partie pour Jérusalem, comme un pélerin du Moyen-Âge, accompagnée d’un âne, sans argent, en vivant de la charité sur la route. » Son deuxième livre, Et Dieu sauva mon fils, raconte ce périple de 4 000 km. Et sera vendu à 160 000 exemplaires.
À partir des années 80, Geneviève la Normande s’installe en Mayenne avec sa famille. « Quand on a vidé sa maison de Saulges avant de la vendre, on a trouvé 15 000 lettres de lecteurs. C’était incroyable ! Elle avait marqué tout un pays. »
(1) réédité en Livre de poche sous le titre : « Dans la nuit du débarquement ».Geneviève Duboscq était chevalier de la Légion d’honneur et garde d’honneur de l’Amérique.

suspente- Messages : 109
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