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Ce jour-là : Cérémonie pour les Harkis
Ce jour-là : Cérémonie pour les Harkis
Une cérémonie avec des déclarations qui n’avaient pas cours il y a quelques années…
Repris du Journal L’Yonne Républicaine.

À Sens, la cérémonie d'hommage aux harkis en trois déclarations
En cette journée nationale d'hommage aux harkis, ce mercredi 25 septembre, l'association des harkis et de leurs enfants Aube-Bourgogne et la Ville de Sens ont témoigné leur gratitude au couple Tutenuit, à l'origine de la construction de la cité de l'Oasis, à Saint-Valérien.
"L'une des plus belles journées de ma vie""A 92 ans, il était plus que temps d'exprimer notre gratitude à Jean Tutenuit. Depuis très longtemps, je souhaitais rendre hommage à ce couple à l'initiative de la construction de la cité de l'Oasis, à Saint-Valérien. Ils ont livré un combat pour que les Harkis soient accueillis convenablement alors que la population était globalement très hostile à notre installation", a témoigné Khadra Safrioune, la présidente de l'association des Harkis et de leurs enfants Aube-Bourgogne. "L'Oasis est la première cité d'urgence pavillonnaire de France alors qu'ailleurs, les familles harkies étaient parquées dans des camps à ciel ouvert comme à Rivesaltes. Ma famille est arrivée en 1964 à Saint-Valérien. Je garde le souvenir d'une petite fille qui avait froid et faim. Il faut dire que l'hiver a été très rude. On devait aller à pied à l'école, dans la neige. On a vécu dans la misère. Pourtant, nous avons eu de la chance grâce au couple Tutenuit. Même si l'Oasis avait été construite à l'écart du village et que les gens ne cachaient pas leur hostilité de voir arriver une quarantaine de familles, de voir la vie du village, leur vie perturber, je garde un bon souvenir de ma jeunesse. Quand j'ai créé l'association en 2000, mon voeu était de rencontrer Jean et Martine Tutenuit, M. l'ingénieur et M. l'ingénieure. Aujourd'hui, ce voeu est exaucé. J'en suis très émue ! C'est l'une des plus belles journées de ma vie."
De Gaulle a abandonné les harkis""Comme tous les garçons de ma génération, je suis parti en Algérie pour y faire la guerre. J'ai intégré le 3e régiment de chasseurs d'Afrique. Le jour de mon arrivée, le sous-lieutenant qui dirigeait la harka a été tué au combat. Il m'a été alors proposé d'en prendre le commandement. Durant plus de deux ans, j'ai été à la tête de ma harka, qui est devenue progressivement une compagnie d'élite, participant à toutes les grandes opérations, conduite par le général Massu", s'est remémoré Jean-Pierre Soisson, l'ancien ministre, député de l'Yonne et maire d'Auxerre. "Pour les Harkis, j'ai un attachement viscéral. En 1962, la France s'est conduite honteusement. J'ai fait ce que j'ai pu pour que leur sacrifice soit reconnu, notamment en étant à l'origine de la loi du 23 février 2005. J'ai essayé d'en rapatrier le plus possible. Mais la plupart ont été massacrés, retrouvés égorgés dans la haute vallée de l'oued Harrache. Quand vous avez créé cette association, j'ai trouvé cela formidable. Nous n'avons été que quelques-uns à avoir fait notre devoir. Moi, en 1962, je n'ai pas voté pour De Gaulle parce qu'il m'emmerdait, parce qu'il avait abandonné les harkis !"
"Une France qui oublia les harkis"
Les harkis, ce sont des hommes et des femmes, la plupart d'origine et de culture musulmanes, qui ont fait le double choix de défendre les idéaux de la République française et de rester fidèles aux valeurs de notre nation", a rappelé Marie-Louise Fort, le maire de Sens et présidente d'agglomération. "Aujourd'hui, lors de cette cérémonie nationale d'hommage instaurée par le président Jacques Chirac, nous honorons la mémoire des centaines de milliers de harkis qui restèrent au pays, abandonnés à leur sort, sans arme ni soutien, seuls face à leurs bourreaux. Nous honorons la mémoire des milliers d'autres qui ont pu être rapatriés en France et firent la douloureuse expérience de l'exil. Par coeur et par raison, les harkis ont fait le choix de la France. Une France qui, en tournant précipitamment la page de son histoire coloniale, les oublia. Une France qui, désireuse d'en finir avec les conflits militaires auxquels elle était en proie depuis la fin de la seconde Guerre mondiale, ne sut pas se montrer à la hauteur de leur dévouement et de leur sacrifice. Une France qui ne sut pas honorer la confiance que ces hommes et ces femmes avaient placée en elle (...) Exprimons le respect et la gratitude des habitants de Sens à ces étrangers devenus fils de France non par le sang reçu mais par le sang versé."
Véronique Sellès
veronique.selles@centrefrance.com
Repris du Journal L’Yonne Républicaine.

À Sens, la cérémonie d'hommage aux harkis en trois déclarations
En cette journée nationale d'hommage aux harkis, ce mercredi 25 septembre, l'association des harkis et de leurs enfants Aube-Bourgogne et la Ville de Sens ont témoigné leur gratitude au couple Tutenuit, à l'origine de la construction de la cité de l'Oasis, à Saint-Valérien.
"L'une des plus belles journées de ma vie""A 92 ans, il était plus que temps d'exprimer notre gratitude à Jean Tutenuit. Depuis très longtemps, je souhaitais rendre hommage à ce couple à l'initiative de la construction de la cité de l'Oasis, à Saint-Valérien. Ils ont livré un combat pour que les Harkis soient accueillis convenablement alors que la population était globalement très hostile à notre installation", a témoigné Khadra Safrioune, la présidente de l'association des Harkis et de leurs enfants Aube-Bourgogne. "L'Oasis est la première cité d'urgence pavillonnaire de France alors qu'ailleurs, les familles harkies étaient parquées dans des camps à ciel ouvert comme à Rivesaltes. Ma famille est arrivée en 1964 à Saint-Valérien. Je garde le souvenir d'une petite fille qui avait froid et faim. Il faut dire que l'hiver a été très rude. On devait aller à pied à l'école, dans la neige. On a vécu dans la misère. Pourtant, nous avons eu de la chance grâce au couple Tutenuit. Même si l'Oasis avait été construite à l'écart du village et que les gens ne cachaient pas leur hostilité de voir arriver une quarantaine de familles, de voir la vie du village, leur vie perturber, je garde un bon souvenir de ma jeunesse. Quand j'ai créé l'association en 2000, mon voeu était de rencontrer Jean et Martine Tutenuit, M. l'ingénieur et M. l'ingénieure. Aujourd'hui, ce voeu est exaucé. J'en suis très émue ! C'est l'une des plus belles journées de ma vie."
De Gaulle a abandonné les harkis""Comme tous les garçons de ma génération, je suis parti en Algérie pour y faire la guerre. J'ai intégré le 3e régiment de chasseurs d'Afrique. Le jour de mon arrivée, le sous-lieutenant qui dirigeait la harka a été tué au combat. Il m'a été alors proposé d'en prendre le commandement. Durant plus de deux ans, j'ai été à la tête de ma harka, qui est devenue progressivement une compagnie d'élite, participant à toutes les grandes opérations, conduite par le général Massu", s'est remémoré Jean-Pierre Soisson, l'ancien ministre, député de l'Yonne et maire d'Auxerre. "Pour les Harkis, j'ai un attachement viscéral. En 1962, la France s'est conduite honteusement. J'ai fait ce que j'ai pu pour que leur sacrifice soit reconnu, notamment en étant à l'origine de la loi du 23 février 2005. J'ai essayé d'en rapatrier le plus possible. Mais la plupart ont été massacrés, retrouvés égorgés dans la haute vallée de l'oued Harrache. Quand vous avez créé cette association, j'ai trouvé cela formidable. Nous n'avons été que quelques-uns à avoir fait notre devoir. Moi, en 1962, je n'ai pas voté pour De Gaulle parce qu'il m'emmerdait, parce qu'il avait abandonné les harkis !"
"Une France qui oublia les harkis"
Les harkis, ce sont des hommes et des femmes, la plupart d'origine et de culture musulmanes, qui ont fait le double choix de défendre les idéaux de la République française et de rester fidèles aux valeurs de notre nation", a rappelé Marie-Louise Fort, le maire de Sens et présidente d'agglomération. "Aujourd'hui, lors de cette cérémonie nationale d'hommage instaurée par le président Jacques Chirac, nous honorons la mémoire des centaines de milliers de harkis qui restèrent au pays, abandonnés à leur sort, sans arme ni soutien, seuls face à leurs bourreaux. Nous honorons la mémoire des milliers d'autres qui ont pu être rapatriés en France et firent la douloureuse expérience de l'exil. Par coeur et par raison, les harkis ont fait le choix de la France. Une France qui, en tournant précipitamment la page de son histoire coloniale, les oublia. Une France qui, désireuse d'en finir avec les conflits militaires auxquels elle était en proie depuis la fin de la seconde Guerre mondiale, ne sut pas se montrer à la hauteur de leur dévouement et de leur sacrifice. Une France qui ne sut pas honorer la confiance que ces hommes et ces femmes avaient placée en elle (...) Exprimons le respect et la gratitude des habitants de Sens à ces étrangers devenus fils de France non par le sang reçu mais par le sang versé."
Véronique Sellès
veronique.selles@centrefrance.com
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