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La naissance 3éme R.P.C en Algérie .
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La naissance 3éme R.P.C en Algérie .
Le 8 août 1955, le 3ème BPC pose pour la première fois le pied sur le sol algérien à BÔNE. Il demeurera près de sept ans en Algérie . Dès le lendemain le bataillon est acheminé par voie ferrée à Ouled-Rhamoun,à 25 kilomètres de Constantine.
Le bataillon découvre ses futures missions comme en atteste une note de service du commandant LENOIR: «Objet : situation particulière du quartier d'Ouled-Rhamoun à la date du 9 août 1955- Le bataillon est en réserve générale de la division de Constantine. Les unités en alerte sont a tout moment susceptibles d'intervenir sur un point quelconque du territoire ».
En réalité, durant ces quatre premiers mois dans le Constantinois, le bataillon remplit surtout des tâches de présence, d'occupation du terrain et de contrôle des populations.
Au mois d'août 1955, il participe à toutes les opérations importantes menées dans le secteur de Constantine. On le trouve tout d'abord dans le djebel Fortas où , au prix d'un tué et de deux blessés, il accroche sérieusement une bande rebelle qui laisse 7 morts et 5 armes sur le terrain.
Le 15 août, trois compagnies du bataillon commandées par le capitaine LEFRANC rejoignent Tébessa- Bir-El-Ater où elles renforcent le 2e bataillon d'infanterie coloniale ( BIC ) stationné à El-Ma - El-Abiod , près de la frontière algéro-tunisienne. Au matin du 20 août, le reliquat du bataillon fait mouvement sur Aïn-Beïda, où la présence de hors-la-loi a été signalée. Prévue de longue date et menée avec des moyens importants, dont la participation de chiens et de gendarmes OPJ (officier de police judiciaire), la fouille des mechtas Medouani dans le djebel Hammana tombe dans le vide ; prévenus par la population, les rebelles se sont esquivés depuis longtemps !
Le 23 août, après une mission de maintien de l'ordre à Constantine, le 3ème BCCP est à Philippeville où il renforce la 41 e DPB lors des émeutes qui ensanglantent la ville. Le 27 , les 1re et 3e compagnies, aux ordres du capitaine de CUGNAC, traquent une bande de rebelles signalée par un hélicoptère au sud-ouest de Sigus. Pris dans la nasse du bouclage, les fellaghas accrochent les paras à l'ouest de Faset. Bilan:5 HLL abattus et 7 armes récupérées aux prix de trois blessés à la 3e compagnie dont un qui décédera en arrivant à l'hôpital.
Septembre 1955 est un mois chargé pour le bataillon. Le 12, il rejoint Aïn-Beïda et participe à une opération sans grands résultats dans le triangle s'inscrivant entre le mont Corbin, Aïn-El-Bordj et Aïn-Facroun. Au cours de la deuxième partie du mois, le 3e BCCP est détaché pour la deuxième fois dans le secteur de Tébessa. Il effectue plusieurs opérations dans les Némentchas, et plus particulièrement dans le quartier de Djeurf, en liaison étroite avec la 13e DBLE. Au cours d'un ratissage, les 1er et 3e compagnies accrochent une forte bande rebelle à El-Mezraa, sur la cote 1393.
Après un violent combat qui n'a plus rien à voir avec les opérations de police des mois précédents, les rebelles laissent sur le terrain 25 tués et le bataillon qui ne déplore aucune perte,récupère 17 armes.
En octobre,le bataillon poursuit sur sa lancée. Le 5, lors de fouille d'un secteur très accidenté, la 3e compagnie abat neuf rebelles et saisit de très importants documents précisant l'organisation du FLN dans la région. Le 15 octobre, c'est l'opération Arthur.
Elle débouche sur un violent accrochage entre la 1er compagnie et la bande recherchée. Le combat se poursuit jusqu'à la tombée de la nuit, les rebelles espérant profiter de l'obscurité pour se disperser dans le maquis montagneux. Ce jour-là, les rebelles comptent huit tués, et cinq autres sont faits prisonniers. L a 1ère compagnie déplore un tué et quatre blessés. Par la suite, jusqu'à la fin du mois, le bataillon participe, conjointement avec le 2e BEP ( bataillon étranger parachutiste) à des opérations dans la région de Guentis, puis, le 28 octobre, il fait mouvement sur Aïn-Mokra avant de subir, le 1er novembre 1955, une restructuration qui va changer son destin.
Devenu 3e R.P.C, il est pris en main par le lieutenant-colonel BIGEARD qui va le transformer en unité d'élite. Le régiment continue à participer aux « opérations de maintien de l'ordre » en temps que réserve de secteur. Du 2 au 20 novembre 1955, ses unités opèrent dans le massif de l'Edough situé entre Philippeville et Bône, pas très loin de la frontière tunisienne. Le lieutenant-colonel du quartier de l'Edough, installe le PC du régiment dans la ferme Souamis à Aïn-Mokra, avec la CA et la 3e avec qui on bivouaque en bordure de la route nationale Bône- Phillippeville.
La 1èr compagnie s'implante à Bugeaud, à près de 1000 mètres d'altitude et la 2e compagnie est a Herbillon, un petit village de pêcheurs au bord de la mer. Durant cette période, rayonnant à partir de leurs bases, les unités ont dressé 228 embuscades de nuit, mené 164 reconnaissances de patrouilles, et 32 sections auront nomadisées dans le massif. Le régiment a effectué 17 coups de main de nuit sur renseignements, un bouclage en opération, cinq ouvertures de routes et sept escortes de convois. La prompte exploitation des renseignements a permis de mettre hors de combat 14 HLL, dont 11 tués, d'arrêter une soixantaine de suspects dont six fellaghas reconnus et de saisir 64 armes.
De son côté, le régiment a perdu son premier officier, l'aspirant CADOT, et compte trois blessés. Peu après, le 3e R.P.C enchaîne avec une autre mission de pacification dans le secteur de Madjar, à proximité d'El-Milia, baptisé opération Éventail qui débouche sur un échec. BIGEARD poursuit à sa manière la pacification du sous-secteur de Madjar.
Les forces rebelles sont évaluées à 140 hommes dotés d'armes de guerre et commandé par SI-Messaoud qui se révèle bon tacticien. Cette fois, le bilan est satisfaisant, même si le baroud n'était pas au rendez-vous : 6 HLL tués, mais surtout 430 suspects arrêtés et 402 armes saisies.
Le début de l'année 1956 voit le 3e R.P.C renforcé de la 4e compagnie formée en France, en même temps qu'un officier d'action psychologique, le lieutenant Boutella rejoint le PC Bruno. Les opérations se poursuivent à un rythme accéléré. Du 1er au 10 janvier 1956, le régiment opère dans la région de Mourbah, puis il fait mouvement vers l'Est-Constantinois où la 2e DIM du général BEAUFRE est sérieusement accrochée.
Le 21 février, le 3e R.P.C participe à l'opération 744 au sud du djebel Ifri et inaugure un nouveau procédé tactique qui, en peu de temps supplantera les OAP classiques. C'est au groupe d'hélicoptères N° 2 (GH2) du colonel CRESPIN que naît en 1955 le concept de la manœuvre, puis du combat héliporté. Malgré quelques restrictions, l'opération s'avère être un succès complet et les compagnies embarquées à bord de Sikorsky , abolissant le temps et l'espace, fondent sur les rebelles complètement dépassés par la rapidité d'exécution des paras et la densité de feu qui les décime.
En quelques heures, 43 HLL sont tués, 96 suspects arrêtés et 116 armes saisies. Au cours des différents engagements de l'opération, le régiment ne compte ni un tué ni un blessé. Cette « première » de l'assaut héliporté fait grand bruit et Paris Match n'hésite pas à titrer : « Pour les paras devenus chasseurs d'Afrique, une nouvelle arme inattendue : le ventilateur! » . Peu à peu, le GH2 s'impose parmi les unités d'intervention dont les chefs – surtout parachutistes -ont rapidement compris le profit qu'ils pouvaient tirer des hélicoptères et le colonel Crespin crée les détachements d'intervention héliportés. Les DHI , forts d'une dizaine de « Bananes » Piasecki ou de Sikorsky H 55 seront désormais présents dans toutes les grandes opérations à venir.
La France n'est pas prête pour fournir des troupes équipées convenablement avec des équipement étudiés en fonction du climat et du terrain, de plus l'armement est disparate. Quand Bigeard arrive en octobre 1955 à Constantine pour prendre le commandement du « 3 », il découvre une troupe présentant les armes d'une médiocrité qui l'irrite.
Mal encadrée,le maniement d'armes laisse à désirer et les hommes manquent d'allure, il ne voit pas cette flamme briller dans les yeux, écrasés par leur casque lourd sous une chaleur étouffante, ces paras sont sans aucune motivation, avec des armes datant de la deuxième guerre mondiale et même de la première, des Lebel ( appelé canne à pêche ) et des mitraillettes de 1938 ou des Mauser récupérés aux Allemand. L'ensemble donnant une impression de pauvres paras devant se battre avec des armes hétéroclites.
Bigeard va changer tout cela.
source : le blog de Gustave, para au 3eme RPC
Dernière édition par patrouille de nuit le Ven 12 Avr - 12:25, édité 1 fois
patrouille de nuit- Messages : 92
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Date d'inscription : 30/04/2017
Re: La naissance 3éme R.P.C en Algérie .
Merci patrouille de nuit d'être allé chercher "la parole à Gustave" pour nous replonger dans le "3".
Tous les régiments parachutistes ont des histoires magnifiques mais celle du 3ème RPC a quand même quelque chose de particulier...
Tous les régiments parachutistes ont des histoires magnifiques mais celle du 3ème RPC a quand même quelque chose de particulier...
Blu- Invité
Re: La naissance 3éme R.P.C en Algérie .
Et c'est là, que le 6 avril 1956, je débarque à Bône formé en Escadron de Jeeps Armées, pour affronter ce pays tant décrié comme d'un autre temps, effectivement, au fur à mesure je découvre un arrière pays moyenâgeux, au mœurs basé sur l'Islam ce fut un choc au départ !!
junker- Messages : 467
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Re: La naissance 3éme R.P.C en Algérie .
Ah, merci junker, je vois que tu as enfilé tes bottes de sept lieues.
C'est pas encore les pataugas mais si je me souviens bien cela ne saurait tarder. Il suffira d'un coup de gueule...
C'est pas encore les pataugas mais si je me souviens bien cela ne saurait tarder. Il suffira d'un coup de gueule...
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