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Officiers et cadres de demain.
Officiers et cadres de demain.
A travers un procès d’actualité et un livre, un article qui pose plusieurs questions sur la formation des officiers. D’où le commentaire rapide en fin d’article (*).
S'adapter à des soldats nouveaux: quel sera l'officier 2.0 ?
Un article de Philippe Chapleau du 26.11.2020
Sur le site lignesdedefense ici :
Alors que se tient cette semaine à Rennes, le procès de sept militaires jugés pour homicide involontaire après la mort, en 2012, d'un élève de l'ESM de Saint-Cyr Coëtquidan, j'ai extirpé hier de la pile d'ouvrages reçus ces dernières semaines, le livre de Landry Richard intitulé Dans la tête de l'officier 2.0. Rôle social de l'officier moderne (VA éditions, 239 pages, 24€).
Le procès des sept militaires se poursuit donc à Rennes. "Un homme est décédé car j'ai manqué de force morale", a assumé mardi devant le tribunal correctionnel de Rennes le responsable des 2e années qui avaient organisé un exercice de transmission des traditions fatal à Jallal Hami.
On lira ici Procès du « bahutage » à Saint-Cyr : le colonel « pris en défaut » par ses élèves (ouest-france.fr)
le compte-rendu d'audience paru dans Ouest-France matin. (NDLR : Début de l’article pour les non-abonnés)
C'est d'ailleurs la lecture de plusieurs articles et dépêches sur ce procès qui m'a fait me plonger dans le livre de Landry Richard, ex-officier chez les sapeurs-pompiers et désormais directeur sûreté d'une grande entreprise. Cet ouvrage a de l'ambition, pas celle d'égaler Lyautey et de son célèbre "Rôle social de l'officier", plutôt celle de faire "poser une réflexion sur l'impact de l'évolution sociétal provoquée par le numérique".
Qu'on n'y cherche pas de dégagements militants et scandalisés sur l'enfer des réseaux sociaux et sur l'asservissement par le numérique, le livre préfère étayer sa démonstration sur "un système de valeurs infusées par le digital: transparence, interdépendance, ouverture, fluidité, agilité" que reconnaissent aussi bien l'auteur que le général de Villiers ou le général Rodriguez (le DGGN, qui a préfacé le livre).
C'est donc l'enjeu de la formation des futurs officiers: s'adapter à leurs subordonnés des générations Y (nés entre 1980 et 1995) et surtout Z (nés après 1995), une génération "qui remet en question par son savoir son rapport à l'autorité, au pouvoir, à la hiérarchie". D'où des chefs à l'écoute constante de leurs équipes, combinant les modes persuasif, participatif et délégatif. Des chefs sachant faire face à "la révolution anthropologique liées à l'avènement du numérique". Un profil de chefs qui n'est pas sans rappeler celui que dresse le général de Villiers dans Qu'est-ce qu'un chef ? paru en 2018.
Le lien avec le procès en cours? J'en ai parlé avec l'auteur qui aborde à demi-mots cette question du bahutage. Dans le livre, Landry Richard aborde le "dire non". Et effectivement, la force et l'intelligence du chef, face au danger mal maîtrisé, c'est de pouvoir dire: "Je ne prends pas le risque d'exposer ceux que je commande". C'est aussi de tenir compte de la vulnérabilité individuelle et de lui opposer l'aguerrissement en densifiant, avec clairvoyance, les activités "normées".
(*) Commentaire : cet article soulève deux questions.
- 1) Celle de l’organisation des « bahutages » par un responsable qui n’est pas un élève. Une vaste question qui n’est pas développée ici. Les échos en provenance du procès en cours sont des éléments superficiels destinés à donner une information journalistique.
A quelques jours du 2 décembre qui est le 2S dans la tradition de Saint Cyr, on peut dire que ce procès tombe plutôt mal. Le 2S est la journée de la remise des casoars…
- 2) Celle de la formation des officiers (et des cadres) de notre Armée dans une « ambiance » où l’informatique commence à régner en maitre. Il suffit de voir l’équipement de nos soldats et l’importance des armes ou des protections gérées par ordinateur.
Et l’évolution des « jeunes » qui n’admettent pas facilement l’autorité…
Il y a des points communs entre les deux sujets mais c’est l’adaptation des chefs au monde informatique qui me semble le plus important.
Un chef peut-il commander ses hommes comme des machines ? Non !
Mais un chef doit avoir l’esprit ouvert sur les nouvelles technologies pour les dominer et les utiliser. Il doit aussi savoir « commander » des hommes et ne pas les « utiliser ».
Que ces hommes soient « nouveaux » ou pas, le « commandement » est un art qui ne s’improvise pas. Il est parfois donné par la nature (on parle alors d’instinct) et n’est pas forcément lié aux diplômes… D’où la question : qu’est-ce qu’un chef ?
Bien entendu cet article peut se discuter.
Les jeunes d’aujourd’hui sont-ils vraiment des « hommes nouveaux ».
Que penser de la formulation : « …face au danger mal maîtrisé, c'est de pouvoir dire: "Je ne prends pas le risque d'exposer ceux que je commande" ?
S'adapter à des soldats nouveaux: quel sera l'officier 2.0 ?
Un article de Philippe Chapleau du 26.11.2020
Sur le site lignesdedefense ici :
Alors que se tient cette semaine à Rennes, le procès de sept militaires jugés pour homicide involontaire après la mort, en 2012, d'un élève de l'ESM de Saint-Cyr Coëtquidan, j'ai extirpé hier de la pile d'ouvrages reçus ces dernières semaines, le livre de Landry Richard intitulé Dans la tête de l'officier 2.0. Rôle social de l'officier moderne (VA éditions, 239 pages, 24€).
Le procès des sept militaires se poursuit donc à Rennes. "Un homme est décédé car j'ai manqué de force morale", a assumé mardi devant le tribunal correctionnel de Rennes le responsable des 2e années qui avaient organisé un exercice de transmission des traditions fatal à Jallal Hami.
On lira ici Procès du « bahutage » à Saint-Cyr : le colonel « pris en défaut » par ses élèves (ouest-france.fr)
le compte-rendu d'audience paru dans Ouest-France matin. (NDLR : Début de l’article pour les non-abonnés)
C'est d'ailleurs la lecture de plusieurs articles et dépêches sur ce procès qui m'a fait me plonger dans le livre de Landry Richard, ex-officier chez les sapeurs-pompiers et désormais directeur sûreté d'une grande entreprise. Cet ouvrage a de l'ambition, pas celle d'égaler Lyautey et de son célèbre "Rôle social de l'officier", plutôt celle de faire "poser une réflexion sur l'impact de l'évolution sociétal provoquée par le numérique".
Qu'on n'y cherche pas de dégagements militants et scandalisés sur l'enfer des réseaux sociaux et sur l'asservissement par le numérique, le livre préfère étayer sa démonstration sur "un système de valeurs infusées par le digital: transparence, interdépendance, ouverture, fluidité, agilité" que reconnaissent aussi bien l'auteur que le général de Villiers ou le général Rodriguez (le DGGN, qui a préfacé le livre).
C'est donc l'enjeu de la formation des futurs officiers: s'adapter à leurs subordonnés des générations Y (nés entre 1980 et 1995) et surtout Z (nés après 1995), une génération "qui remet en question par son savoir son rapport à l'autorité, au pouvoir, à la hiérarchie". D'où des chefs à l'écoute constante de leurs équipes, combinant les modes persuasif, participatif et délégatif. Des chefs sachant faire face à "la révolution anthropologique liées à l'avènement du numérique". Un profil de chefs qui n'est pas sans rappeler celui que dresse le général de Villiers dans Qu'est-ce qu'un chef ? paru en 2018.
Le lien avec le procès en cours? J'en ai parlé avec l'auteur qui aborde à demi-mots cette question du bahutage. Dans le livre, Landry Richard aborde le "dire non". Et effectivement, la force et l'intelligence du chef, face au danger mal maîtrisé, c'est de pouvoir dire: "Je ne prends pas le risque d'exposer ceux que je commande". C'est aussi de tenir compte de la vulnérabilité individuelle et de lui opposer l'aguerrissement en densifiant, avec clairvoyance, les activités "normées".
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(*) Commentaire : cet article soulève deux questions.
- 1) Celle de l’organisation des « bahutages » par un responsable qui n’est pas un élève. Une vaste question qui n’est pas développée ici. Les échos en provenance du procès en cours sont des éléments superficiels destinés à donner une information journalistique.
A quelques jours du 2 décembre qui est le 2S dans la tradition de Saint Cyr, on peut dire que ce procès tombe plutôt mal. Le 2S est la journée de la remise des casoars…
- 2) Celle de la formation des officiers (et des cadres) de notre Armée dans une « ambiance » où l’informatique commence à régner en maitre. Il suffit de voir l’équipement de nos soldats et l’importance des armes ou des protections gérées par ordinateur.
Et l’évolution des « jeunes » qui n’admettent pas facilement l’autorité…
Il y a des points communs entre les deux sujets mais c’est l’adaptation des chefs au monde informatique qui me semble le plus important.
Un chef peut-il commander ses hommes comme des machines ? Non !
Mais un chef doit avoir l’esprit ouvert sur les nouvelles technologies pour les dominer et les utiliser. Il doit aussi savoir « commander » des hommes et ne pas les « utiliser ».
Que ces hommes soient « nouveaux » ou pas, le « commandement » est un art qui ne s’improvise pas. Il est parfois donné par la nature (on parle alors d’instinct) et n’est pas forcément lié aux diplômes… D’où la question : qu’est-ce qu’un chef ?
Bien entendu cet article peut se discuter.
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Que penser de la formulation : « …face au danger mal maîtrisé, c'est de pouvoir dire: "Je ne prends pas le risque d'exposer ceux que je commande" ?
LANG- ADMINISTRATEUR
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Date d'inscription : 09/12/2018
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