Rechercher
Derniers sujets
Petites annonces
Pas d'annonces disponibles.
Statistiques
Nous avons 476 membres enregistrésL'utilisateur enregistré le plus récent est HCUCCHI
Nos membres ont posté un total de 5490 messages dans 1923 sujets
L’évolution de la conflictualité dans le monde
L’évolution de la conflictualité dans le monde
Posté le dimanche 20 septembre 2020
Source ASAF
Introduction (10 pages) du rapport de l’Assemblée nationale (490 pages) établi en vue de préparer l’actualisation de la loi de programmation militaire (LPM 2019 – 2025)
Afin de préparer les futurs débats qui accompagneront l’actualisation de la loi de programmation, militaire couvrant les années 2019 à 2025, la commission de la Défense nationale et des forces armées de l’Assemblée nationale a décidé à l’automne dernier l’organisation d’un cycle d’auditions relatives au cadre géostratégique qui s’est achevé en juillet 2020.
Le texte d’introduction est à lire sur le site de l’ASAF ICI
Il est bien entendu conseillé de le lire ainsi que le dossier complet figurant en pièce jointe PDF.
Pour un « passage rapide à haute altitude », j’ai repris les titres de l’introduction. On peut avoir une première idée avant de se lancer dans la lecture complète de l'introduction puis du dossier complet.
I. LA CONFIRMATION DES GRANDES TENDANCES DÉCRITES PAR LE LIVRE BLANC DE 2013 ET LA REVUE STRATÉGIQUE DE 2017
Le retour des puissances et la fin de la supériorité militaire occidentale
Le paysage géostratégique des trente prochaines années sera vraisemblablement dominé par un « triangle stratégique » formé par les États-Unis, la Chine et la Russie.
La remise en cause de l’ordre multilatéral
La contestation de la hiérarchie des puissances s’accompagne d’actions unilatérales de la part des grandes puissances et d’une remise en cause croissante du droit international – on pense au droit de la mer par la Chine, la Turquie, ou encore des traités de non-prolifération –, ainsi que des institutions internationales comme la Cour pénale internationale ou l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC).
Les « risques de la faiblesse » dans un environnement proche
Outre les « menaces de la force », le LBDSN de 2013 pointait les « risques de la faiblesse » qui se manifestent dans des États faillis, à la gouvernance faible, en proie au crime organisé, au terrorisme ou aux guerres civiles.
Les « menaces de la force »
C’est en Asie que le risque principal de conflit majeur existe, entre l’Inde et le Pakistan, la Chine et Taïwan, la Chine et le Japon, ou entre la Corée du Nord et la Corée du Sud, et ce, depuis trente ans. Les États-Unis veulent continuer à contrôler la zone indopacifique pour contenir la puissance chinoise.
De nouvelles formes de guerres et de conflictualité
Avec le retour des puissances sur la scène internationale, le LBDSN de 2013 pointait l’émergence d’une « menace hybride avec des adversaires combinant des modes d’action asymétriques, des moyens de niveau étatique ou des capacités de haut niveau technologique ».
Des risques globaux dont la pandémie COVID-19 est la manifestation la plus récente
Parmi ces risques, les travaux de la commission invitent à distinguer ceux qui, asymétriques, sont au cœur de la compétition entre États (rivalités énergétiques, pression démographique) ou sont instrumentalisés par eux (crime organisé, mouvements migratoires) pour servir leurs intérêts, de ceux qui, frappant indifféremment toutes les régions du monde, encouragent plutôt la coopération (crise sanitaire, crises environnementales).
II. DES NOUVELLES ÉVOLUTIONS QUI S’AFFIRMENT
Le retour du territoire parmi les motifs de conflits avec l’identitaire
Les conflits d’ordre identitaire, ou artificiellement présentés comme tels, sont notoirement plus difficiles à résoudre car ils sont moins susceptibles de compromis et prennent une dimension existentielle. Au cœur des rapports de force entre États, ces motifs de conflits minent aussi leur cohésion interne.
Le basculement dans l’ère de la « paix fragile »
Les difficultés à résoudre les crises se traduisent par un certain enlisement, bien visible dans la bande sahélosaharienne mais aussi en Syrie, pour des raisons différentes.
La guerre de l’information, une arme majeure contre les démocraties
La manipulation des perceptions, la guerre psychologique et la propagande sont les avatars des guerres modernes depuis l’avènement des opinions publiques. Elles sont toutefois devenues un trait saillant des conflits récents. La perméabilité des sociétés européennes aux influences extérieures a été illustrée, de façon tragique, par l’efficacité de la propagande djihadiste.
La course aux armements technologiques et le retour de la masse
Le retour de la « guerre sale » ou le « nouvel âge de l’impunité »
« L’hybridité » a été au cœur des interventions des commissaires chargés de la défense, avec une préoccupation croissante à l’égard de l’implication de sociétés privées de sécurité dans les conflits. Le recours à ces sociétés permet à un État de s’engager militairement sans en assumer le coût politique,
La marchandisation des alliances et de la sécurité
L’outil de coopération militaire fondé en 1949 reste un acquis pertinent mais les divergences entre les intérêts de sécurité des membres de l’Alliance, font douter de l’effectivité de la clause d’assistance mutuelle prévue à l’article 5 du traité, une réalité crûment soulignée par le président américain lui-même. La France et l’Europe ne peuvent se satisfaire d’une approche purement mercantile de l’OTAN,
III. LES DÉFIS AUXQUELS LA FRANCE EST CONFRONTÉE
La conservation d’un modèle d’armée complet et d’une capacité d’entrée en premier
La France doit rester une puissance militaire crédible pour appuyer sa diplomatie. Il ne s’agit pas de s’aligner sur les puissances américaine, russe et chinoise, mais de réunir les conditions d’une coopération avec d’autres puissances moyennes comme l’Australie, le Japon ou l’Inde, qui souhaitent conserver leur autonomie et leur souveraineté et partager la gestion des biens communs que sont la biodiversité, les ressources naturelles, la sécurité, la libre navigation, etc
Des alliances à refonder, une diplomatie de combat à déployer
Même en conservant un modèle d’armée complet, la France ne sera plus en mesure de peser seule sur les affaires du monde, du fait des ressources colossales absorbées par la prévention ou la résolution des conflits contemporains. La France a donc besoin d’alliés.
La France continuera de défendre le multilatéralisme et une régulation des relations internationales fondées sur le droit.
Des interventions globales, mieux coordonnées
La modernisation des capacités de dissuasion nucléaire
Selon plusieurs des experts entendus par la commission, le monde entre dans un « troisième âge nucléaire ».
Le renseignement et l’information
La France a un besoin impérieux de conserver des capacités de renseignement et d’analyse autonomes. Au niveau mondial, le renseignement sera aussi une clé de la régulation par le droit international des rapports entre puissances.
L’innovation
La résilience
Source ASAF
Introduction (10 pages) du rapport de l’Assemblée nationale (490 pages) établi en vue de préparer l’actualisation de la loi de programmation militaire (LPM 2019 – 2025)
Afin de préparer les futurs débats qui accompagneront l’actualisation de la loi de programmation, militaire couvrant les années 2019 à 2025, la commission de la Défense nationale et des forces armées de l’Assemblée nationale a décidé à l’automne dernier l’organisation d’un cycle d’auditions relatives au cadre géostratégique qui s’est achevé en juillet 2020.
Le texte d’introduction est à lire sur le site de l’ASAF ICI
Il est bien entendu conseillé de le lire ainsi que le dossier complet figurant en pièce jointe PDF.
Pour un « passage rapide à haute altitude », j’ai repris les titres de l’introduction. On peut avoir une première idée avant de se lancer dans la lecture complète de l'introduction puis du dossier complet.
I. LA CONFIRMATION DES GRANDES TENDANCES DÉCRITES PAR LE LIVRE BLANC DE 2013 ET LA REVUE STRATÉGIQUE DE 2017
Le retour des puissances et la fin de la supériorité militaire occidentale
Le paysage géostratégique des trente prochaines années sera vraisemblablement dominé par un « triangle stratégique » formé par les États-Unis, la Chine et la Russie.
La remise en cause de l’ordre multilatéral
La contestation de la hiérarchie des puissances s’accompagne d’actions unilatérales de la part des grandes puissances et d’une remise en cause croissante du droit international – on pense au droit de la mer par la Chine, la Turquie, ou encore des traités de non-prolifération –, ainsi que des institutions internationales comme la Cour pénale internationale ou l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC).
Les « risques de la faiblesse » dans un environnement proche
Outre les « menaces de la force », le LBDSN de 2013 pointait les « risques de la faiblesse » qui se manifestent dans des États faillis, à la gouvernance faible, en proie au crime organisé, au terrorisme ou aux guerres civiles.
Les « menaces de la force »
C’est en Asie que le risque principal de conflit majeur existe, entre l’Inde et le Pakistan, la Chine et Taïwan, la Chine et le Japon, ou entre la Corée du Nord et la Corée du Sud, et ce, depuis trente ans. Les États-Unis veulent continuer à contrôler la zone indopacifique pour contenir la puissance chinoise.
De nouvelles formes de guerres et de conflictualité
Avec le retour des puissances sur la scène internationale, le LBDSN de 2013 pointait l’émergence d’une « menace hybride avec des adversaires combinant des modes d’action asymétriques, des moyens de niveau étatique ou des capacités de haut niveau technologique ».
Des risques globaux dont la pandémie COVID-19 est la manifestation la plus récente
Parmi ces risques, les travaux de la commission invitent à distinguer ceux qui, asymétriques, sont au cœur de la compétition entre États (rivalités énergétiques, pression démographique) ou sont instrumentalisés par eux (crime organisé, mouvements migratoires) pour servir leurs intérêts, de ceux qui, frappant indifféremment toutes les régions du monde, encouragent plutôt la coopération (crise sanitaire, crises environnementales).
II. DES NOUVELLES ÉVOLUTIONS QUI S’AFFIRMENT
Le retour du territoire parmi les motifs de conflits avec l’identitaire
Les conflits d’ordre identitaire, ou artificiellement présentés comme tels, sont notoirement plus difficiles à résoudre car ils sont moins susceptibles de compromis et prennent une dimension existentielle. Au cœur des rapports de force entre États, ces motifs de conflits minent aussi leur cohésion interne.
Le basculement dans l’ère de la « paix fragile »
Les difficultés à résoudre les crises se traduisent par un certain enlisement, bien visible dans la bande sahélosaharienne mais aussi en Syrie, pour des raisons différentes.
La guerre de l’information, une arme majeure contre les démocraties
La manipulation des perceptions, la guerre psychologique et la propagande sont les avatars des guerres modernes depuis l’avènement des opinions publiques. Elles sont toutefois devenues un trait saillant des conflits récents. La perméabilité des sociétés européennes aux influences extérieures a été illustrée, de façon tragique, par l’efficacité de la propagande djihadiste.
La course aux armements technologiques et le retour de la masse
Le retour de la « guerre sale » ou le « nouvel âge de l’impunité »
« L’hybridité » a été au cœur des interventions des commissaires chargés de la défense, avec une préoccupation croissante à l’égard de l’implication de sociétés privées de sécurité dans les conflits. Le recours à ces sociétés permet à un État de s’engager militairement sans en assumer le coût politique,
La marchandisation des alliances et de la sécurité
L’outil de coopération militaire fondé en 1949 reste un acquis pertinent mais les divergences entre les intérêts de sécurité des membres de l’Alliance, font douter de l’effectivité de la clause d’assistance mutuelle prévue à l’article 5 du traité, une réalité crûment soulignée par le président américain lui-même. La France et l’Europe ne peuvent se satisfaire d’une approche purement mercantile de l’OTAN,
III. LES DÉFIS AUXQUELS LA FRANCE EST CONFRONTÉE
La conservation d’un modèle d’armée complet et d’une capacité d’entrée en premier
La France doit rester une puissance militaire crédible pour appuyer sa diplomatie. Il ne s’agit pas de s’aligner sur les puissances américaine, russe et chinoise, mais de réunir les conditions d’une coopération avec d’autres puissances moyennes comme l’Australie, le Japon ou l’Inde, qui souhaitent conserver leur autonomie et leur souveraineté et partager la gestion des biens communs que sont la biodiversité, les ressources naturelles, la sécurité, la libre navigation, etc
Des alliances à refonder, une diplomatie de combat à déployer
Même en conservant un modèle d’armée complet, la France ne sera plus en mesure de peser seule sur les affaires du monde, du fait des ressources colossales absorbées par la prévention ou la résolution des conflits contemporains. La France a donc besoin d’alliés.
La France continuera de défendre le multilatéralisme et une régulation des relations internationales fondées sur le droit.
Des interventions globales, mieux coordonnées
La modernisation des capacités de dissuasion nucléaire
Selon plusieurs des experts entendus par la commission, le monde entre dans un « troisième âge nucléaire ».
Le renseignement et l’information
La France a un besoin impérieux de conserver des capacités de renseignement et d’analyse autonomes. Au niveau mondial, le renseignement sera aussi une clé de la régulation par le droit international des rapports entre puissances.
L’innovation
La résilience
- Fichiers joints
Kuiper- Messages : 85
Points : 8934
Réputation : 3811
Date d'inscription : 30/04/2020
Age : 59
Localisation : Nièvre
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
» C'ETAIT IL Y A 100 ANS au jour le jour (ou à peu près)
» Photo : la lutte fait partie de la nature
» Sous-Lieutenant Guy MANCEAUX
» Barkhane : L’Attaque SVIED du 08 janvier 2021
» Les IPSA
» Les convoyeuses de l'air
» Philippe de Dieuleveult
» Forces Aériennes Stratégiques