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Général Pierre HOVETTE
Général Pierre HOVETTE
Un article extrait du site Les Chroniques de VJC
publié le 7 janvier 2014.

Une grande figure des paras colos, le général Pierre Hovette s'est éteint !
En ce tout début d'année, le général Pierre HOVETTE, grand officier de la légion d'honneur, s'est éteint à son domicile au pays basque, sans souffrance, à l'âge de 88 ans. Les obsèques du général HOVETTE auront lieu ce mardi 7 janvier à 16 h 30 à l'église Saint-André de Bayonne, au pied de Chateau-Neuf cher au souvenir de beaucoup d'anciens de la demi-brigade de parachutistes coloniaux.
Les honneurs militaires seront rendus à l'issue sur le parvis et l'enterrement se déroulera dans l'intimité familiale au cimetière de Puylagarde, près de Caylus.
La guerre a été le lot quotidien de Pierre Hovette. Il n’a pas quinze ans lorsque les bombes allemandes éventrent la maison familiale et, quelques jours plus tard, l'enterrent dans la cave d'un voisin... A dix-sept ans, engagé dans la Résistance, il reçoit sa première Croix de Guerre, puis s'engage pour la durée de la guerre qu'il finira en Allemagne.
Au sortir de la résistance, après être passé par Coëtquidan, il rejoint les Parachutistes Coloniaux qu'il ne quittera plus !
Sur sa demande, il est affecté au 3e B.C.C.P en partance pour l'Indochine où il restera jusqu'en 1954. Il y reçoit la Légion d'Honneur à 24 ans, c'est précisément dans ce régiment de parachutiste qu'il se lie d'une amitié in défective avec celui qui deviendra l'image et la représentation des paras, Marcel Bigeard...
Pierre Hovette n'était pas un officier de salon, mais un soldat qui totalisait 20 ans de guerre, Dès 1955, il est en Algérie, commandant de compagnies au "3e Paras Colo", unités d'appelés, volontaires parachutistes, les meilleurs qu’il n’eût jamais commandés !
Apres le passage obligé à l'école de guerre, cet officier sorti du rang a pris son premier commandement à Bayonne, son passage allait sceller le destin du 1er RPIMa...
Bigeard devenu, en 1974, secrétaire d'état à la défense nationale, il confie à son ami le colonel Pierre Hovette (Cdc 1972-1974), alors chef de corps du 1er RPIMa, la mission de procéder à une réorganisation du régiment, dans une conjoncture où Bigeard veut mettre en exergue des régiments dits commandos.
La réforme se traduit par une sélection de plus en plus rigoureuse dans les années suivantes et permet de positionner le 1er RPIMa comme l’un des fers de lance avec le Groupement opérationnel (le GO comme on l'appelle à l'époque, 1974-1981), au sein de la 11e division parachutiste (DP), en lien étroit avec les Services secrets. D'où il en naitra l'idée de forces spéciales, et le 1er RPIMa descendant des SAS, sera bien entendu en première ligne.
Aujourd’hui intégré au commandement des Opérations spéciales, le 1er RPIMa constitue en soi un bloc solide porté notamment sur les missions de coercition à haut risque, frontales ou sur les arrières de l’adversaire. Dans la continuité en somme de l’esprit pionnier des parachutistes qui ont vécu et souffert depuis les SAS en 39-45 en passant par l'Indochine puis l'Algérie et qui continue encore aujourd'hui par les opex depuis 1962.
Pour sa retraite, le général pierre Hovette restera au pays basque à Anglet, il tissera des liens étroits avec la ville de garnison de Bayonne, et sous son autorité les paras participeront activement à l'animation des fêtes de Bayonne, musique, corso, et même banda...
Le général Pierre Hovette est grand officier de la légion d'honneur, croix de guerre 39/45, 2 citations, croix de guerre TOE, 5 citations, croix de valeur militaire, 3 citations.
Nous sommes ces soldats qui grognaient par le monde
Mais qui marchaient toujours et n'ont jamais plié...
Nous sommes cette église et ce faisceau lié
Nous sommes cette race éternelle et profonde...
Nos fidélités sont des citadelles
Repose en paix mon grand Ancien...Les hommes ne se comprennent qu'à mesure qu'ils sont animés par les mêmes passions !
Peïo pour VJC (Site Vétéran Job Center)
On trouvera en pièce jointe un numéro spécial de l’amicale du GCCP-CPIMa de très bonne qualité consacré au général Pierre Hovette. Un homme au parcours exceptionnel.

Première citation à 17 ans…
Ce bulletin est très complet. (Document envoyé par VERT via OTOSAN)
Site de l’Amicale des Éléphants noirs que l’on peut consulter ICI

Pierre Hovette a écrit plusieurs livres. Il en est question dans ce bulletin qui propose de larges extraits.

Extrait
««Stupeur à Hanoï, et à Saïgon... Vers 10 heures du matin, le 27 mai, lundi de Pentecôte 1950, tandis que les innombrables planqués d’Hanoï et d’ailleurs, s’apprêtent à poursuivre un repos bien mérité, les paras du «3» arrivent à l’aérodrome militaire de Bach-Maï. Une flotte de vingt-neuf «JU-52», enforcée de deux «Dakota» est dévolue aux besoins de l’opération projetée.
Les «JU» pour le «3», les deux «Dakota» destinés à embarquer le Commandant Edmond Grall et son équipe de l’état-major opérationnel du Tonkin... en tout, trente-huit paras...»
«Le drapeau Viet-Minh flotte sur les restes de la citadelle, tombée entièrement aux mains de l’ennemi !» « Dernières instructions aux chefs de commandos et aux chefs de sticks: Embarquez !
En raison d’une DCA particulièrement active, le largage aura lieu à 120 mètres d’altitude... Six chasseurs «King Cobra» en appui-feu... Un seul passage des avions, à cause de la DCA...» « Peu avant le feu vert, des grêlons frappent les carlingues : ce sont les mitrailleuses lourdes Viet-Minh qui commencent à s’exciter !
Go ! Go! Go! Les Viets sont surpris ; les installations sont réoccupées, pratiquement sans opposition... Mais au bilan, plus de la moitié des «JU.52» et un «Dakota» ont été touchés, quatre pilotes blessés, deux paras tués et deux blessés ; mais un succès complet !»

Extrait
« Bigeard était un passionné, constamment préoccupé de mener à bien et le plus rapidement possible sa mission. De cela et rien d’autre. Quatre à cinq heures de sommeil dans la nuit. Le reste du temps, tendu vers le but, méditant, harcelant, fustigeant le plus souvent, flattant parfois, félicitant rarement, mais sachant récompenser.
C’était épuisant de servir sous ses ordres. La même équipe durait rarement plus de deux ans. Il le savait, en constituait une autre, et continuait au même rythme. Lui, semblait inusable. Alors que pour tant d’autres, Diên-Biên-Phu et les camps viets avaient joué le rôle d’un magistral coup de trique, dont ils s’étaient mal ou pas du tout remis, lui, dont la course avait été déjà si longue auparavant, en était sorti avec un second souffle et une détermination renforcée.
Il était persuadé que la guerre allait embraser tout le Maghreb, qu’après notre défaite indochinoise, la révolte de l’Islam était inéluctable. Et il ne voyait la victoire et le salut que par une armée dynamique, animée à tous les échelons, par des chefs jeunes, à l’idéal puissant. La mission étant de garder l’Algérie à la France, son esprit était empli de cette idée maîtresse et toutes ses décisions en découlaient. « - Je vous aime bien, Hovette. Et puis je sais que vous avez une caboche aussi dure que la mienne. Alors je vous la laisse faire, votre expérience. Mais même si vous la réussissez, ce qui n’est pas impossible, après tout, ça ne voudra rien dire, et ça ne servira à rien. A rien, vous m’entendez ? Parce que, pour que ça serve à quelque chose, il faudrait en Algérie dix mille capitaines comme vous. Autant demander la lune. Alors il faut mettre au point une méthode qui soit dans nos moyens, et espérer la venue d’un chef qui l’impose, sous une discipline de fer... « Pacifiez-moi les Beni-Ferguen, avec la complicité d’Abada Ali, et soyez impitoyable avec Abada Tahar et ses troupes...

publié le 7 janvier 2014.

Une grande figure des paras colos, le général Pierre Hovette s'est éteint !
En ce tout début d'année, le général Pierre HOVETTE, grand officier de la légion d'honneur, s'est éteint à son domicile au pays basque, sans souffrance, à l'âge de 88 ans. Les obsèques du général HOVETTE auront lieu ce mardi 7 janvier à 16 h 30 à l'église Saint-André de Bayonne, au pied de Chateau-Neuf cher au souvenir de beaucoup d'anciens de la demi-brigade de parachutistes coloniaux.
Les honneurs militaires seront rendus à l'issue sur le parvis et l'enterrement se déroulera dans l'intimité familiale au cimetière de Puylagarde, près de Caylus.
La guerre a été le lot quotidien de Pierre Hovette. Il n’a pas quinze ans lorsque les bombes allemandes éventrent la maison familiale et, quelques jours plus tard, l'enterrent dans la cave d'un voisin... A dix-sept ans, engagé dans la Résistance, il reçoit sa première Croix de Guerre, puis s'engage pour la durée de la guerre qu'il finira en Allemagne.
Au sortir de la résistance, après être passé par Coëtquidan, il rejoint les Parachutistes Coloniaux qu'il ne quittera plus !
Sur sa demande, il est affecté au 3e B.C.C.P en partance pour l'Indochine où il restera jusqu'en 1954. Il y reçoit la Légion d'Honneur à 24 ans, c'est précisément dans ce régiment de parachutiste qu'il se lie d'une amitié in défective avec celui qui deviendra l'image et la représentation des paras, Marcel Bigeard...
Pierre Hovette n'était pas un officier de salon, mais un soldat qui totalisait 20 ans de guerre, Dès 1955, il est en Algérie, commandant de compagnies au "3e Paras Colo", unités d'appelés, volontaires parachutistes, les meilleurs qu’il n’eût jamais commandés !
Apres le passage obligé à l'école de guerre, cet officier sorti du rang a pris son premier commandement à Bayonne, son passage allait sceller le destin du 1er RPIMa...
Bigeard devenu, en 1974, secrétaire d'état à la défense nationale, il confie à son ami le colonel Pierre Hovette (Cdc 1972-1974), alors chef de corps du 1er RPIMa, la mission de procéder à une réorganisation du régiment, dans une conjoncture où Bigeard veut mettre en exergue des régiments dits commandos.
La réforme se traduit par une sélection de plus en plus rigoureuse dans les années suivantes et permet de positionner le 1er RPIMa comme l’un des fers de lance avec le Groupement opérationnel (le GO comme on l'appelle à l'époque, 1974-1981), au sein de la 11e division parachutiste (DP), en lien étroit avec les Services secrets. D'où il en naitra l'idée de forces spéciales, et le 1er RPIMa descendant des SAS, sera bien entendu en première ligne.
Aujourd’hui intégré au commandement des Opérations spéciales, le 1er RPIMa constitue en soi un bloc solide porté notamment sur les missions de coercition à haut risque, frontales ou sur les arrières de l’adversaire. Dans la continuité en somme de l’esprit pionnier des parachutistes qui ont vécu et souffert depuis les SAS en 39-45 en passant par l'Indochine puis l'Algérie et qui continue encore aujourd'hui par les opex depuis 1962.
Pour sa retraite, le général pierre Hovette restera au pays basque à Anglet, il tissera des liens étroits avec la ville de garnison de Bayonne, et sous son autorité les paras participeront activement à l'animation des fêtes de Bayonne, musique, corso, et même banda...
Le général Pierre Hovette est grand officier de la légion d'honneur, croix de guerre 39/45, 2 citations, croix de guerre TOE, 5 citations, croix de valeur militaire, 3 citations.
Nous sommes ces soldats qui grognaient par le monde
Mais qui marchaient toujours et n'ont jamais plié...
Nous sommes cette église et ce faisceau lié
Nous sommes cette race éternelle et profonde...
Nos fidélités sont des citadelles
Repose en paix mon grand Ancien...Les hommes ne se comprennent qu'à mesure qu'ils sont animés par les mêmes passions !
Peïo pour VJC (Site Vétéran Job Center)
*****
On trouvera en pièce jointe un numéro spécial de l’amicale du GCCP-CPIMa de très bonne qualité consacré au général Pierre Hovette. Un homme au parcours exceptionnel.

Première citation à 17 ans…
Ce bulletin est très complet. (Document envoyé par VERT via OTOSAN)
Site de l’Amicale des Éléphants noirs que l’on peut consulter ICI

Pierre Hovette a écrit plusieurs livres. Il en est question dans ce bulletin qui propose de larges extraits.

Extrait
««Stupeur à Hanoï, et à Saïgon... Vers 10 heures du matin, le 27 mai, lundi de Pentecôte 1950, tandis que les innombrables planqués d’Hanoï et d’ailleurs, s’apprêtent à poursuivre un repos bien mérité, les paras du «3» arrivent à l’aérodrome militaire de Bach-Maï. Une flotte de vingt-neuf «JU-52», enforcée de deux «Dakota» est dévolue aux besoins de l’opération projetée.
Les «JU» pour le «3», les deux «Dakota» destinés à embarquer le Commandant Edmond Grall et son équipe de l’état-major opérationnel du Tonkin... en tout, trente-huit paras...»
«Le drapeau Viet-Minh flotte sur les restes de la citadelle, tombée entièrement aux mains de l’ennemi !» « Dernières instructions aux chefs de commandos et aux chefs de sticks: Embarquez !
En raison d’une DCA particulièrement active, le largage aura lieu à 120 mètres d’altitude... Six chasseurs «King Cobra» en appui-feu... Un seul passage des avions, à cause de la DCA...» « Peu avant le feu vert, des grêlons frappent les carlingues : ce sont les mitrailleuses lourdes Viet-Minh qui commencent à s’exciter !
Go ! Go! Go! Les Viets sont surpris ; les installations sont réoccupées, pratiquement sans opposition... Mais au bilan, plus de la moitié des «JU.52» et un «Dakota» ont été touchés, quatre pilotes blessés, deux paras tués et deux blessés ; mais un succès complet !»

Extrait
« Bigeard était un passionné, constamment préoccupé de mener à bien et le plus rapidement possible sa mission. De cela et rien d’autre. Quatre à cinq heures de sommeil dans la nuit. Le reste du temps, tendu vers le but, méditant, harcelant, fustigeant le plus souvent, flattant parfois, félicitant rarement, mais sachant récompenser.
C’était épuisant de servir sous ses ordres. La même équipe durait rarement plus de deux ans. Il le savait, en constituait une autre, et continuait au même rythme. Lui, semblait inusable. Alors que pour tant d’autres, Diên-Biên-Phu et les camps viets avaient joué le rôle d’un magistral coup de trique, dont ils s’étaient mal ou pas du tout remis, lui, dont la course avait été déjà si longue auparavant, en était sorti avec un second souffle et une détermination renforcée.
Il était persuadé que la guerre allait embraser tout le Maghreb, qu’après notre défaite indochinoise, la révolte de l’Islam était inéluctable. Et il ne voyait la victoire et le salut que par une armée dynamique, animée à tous les échelons, par des chefs jeunes, à l’idéal puissant. La mission étant de garder l’Algérie à la France, son esprit était empli de cette idée maîtresse et toutes ses décisions en découlaient. « - Je vous aime bien, Hovette. Et puis je sais que vous avez une caboche aussi dure que la mienne. Alors je vous la laisse faire, votre expérience. Mais même si vous la réussissez, ce qui n’est pas impossible, après tout, ça ne voudra rien dire, et ça ne servira à rien. A rien, vous m’entendez ? Parce que, pour que ça serve à quelque chose, il faudrait en Algérie dix mille capitaines comme vous. Autant demander la lune. Alors il faut mettre au point une méthode qui soit dans nos moyens, et espérer la venue d’un chef qui l’impose, sous une discipline de fer... « Pacifiez-moi les Beni-Ferguen, avec la complicité d’Abada Ali, et soyez impitoyable avec Abada Tahar et ses troupes...

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