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20 mai 1962 , L’OAS voulait-elle tuer de Gaulle à Limoges ?
20 mai 1962 , L’OAS voulait-elle tuer de Gaulle à Limoges ?
Entre 1940 et 1970, Charles de Gaulle est venu à trois reprises en Haute-Vienne. La dernière visite, en mai 1962, s’effectue dans l’enthousiasme général mais sous très haute surveillance. Les services secrets ont en effet la certitude que l’OAS (Organisation armée secrète) prépare un attentat lors de ce voyage officiel.

Charles de Gaulle lors de la réception officielle dans les salons de l’hôtel de ville de Limoges, le 20 mai 1962. (Photothèque Paul Colmar)
Depuis quelques jours, les hommes chargés de la protection du Général de Gaulle sont sur les dents. Le 16 mai 1962, des membres de l’OAS ont été arrêtés à Marseille, Paris et Alger. « Interrogés sans relâche » – selon l’euphémisme employé par Le Monde –, ils ont lâché une information de taille. Jean-Loup Blanchy, le chef du commando Delta IV, est en France depuis quelques jours, « avec une équipe spéciale pour une mission de très grande importance ».
Pour les flics de la Sûreté intérieure, il ne peut s’agir que d’une chose : un attentat contre de Gaulle est en préparation. L’hypothèse est considérée comme d’autant plus probable que le chef de l’État doit effectuer une visite officielle dans le Lot et le Limousin, du 17 au 20 mai 1962. Son périple doit le mener de Figeac à Limoges en passant par la Corrèze, la Creuse et la Haute-Vienne.
Où Blanchy doit-il frapper ? A Brive ? A Guéret ? À Bessines ? Pourquoi pas à la cathédrale de Limoges où une messe est prévue le dimanche matin ? Dans la course contre la montre qui s’engage, toutes les hypothèses sont envisagées. En attendant, le dispositif de sécurité est considérablement renforcé autour de la visite présidentielle pendant que toutes les polices de France tentent de localiser Blanchy.
Les flics connaissent deux détails importants. Le chef de Delta IV est flanqué d’Henri Slebodja, un parachutiste déserteur d’origine polonaise, et il a une fiancée, Vania Peretti, qui habite Villeneuve-sur-Lot. Le SRPJ de Bordeaux tente le coup… Bingo ! Blanchy et Slebodja sont bien passés par la petite ville du Lot-et-Garonne. Ils ont dormi à l’hôtel sous les noms de Georges Bonnaut et Marc Boronade. L’enquête avance à grands pas. Muni de ces informations, le SRPJ de Toulouse découvre que les deux hommes ont loué une Citroën ID 19 beige, immatriculée 362 EJ 47.
La traque se termine le samedi 19 mai 1962 au soir devant un hôtel parisien. Jean-Loup Blanchy, Gabriel Anglade, Marcel Liger, Louis Bertolini et Eugène Castaldi sont arrêtés dans la fameuse Citroën beige. Henri Slebodja échappe au coup de filet et peut s’enfuir en Espagne.
Dans son édition du 23 mai, Le Monde expliquera que ce commando avait bien l’intention de commettre un attentat dans la cathédrale de Limoges, le dimanche 20 mai au matin. En fait l’enquête montrera que les hommes de Blanchy voulaient abattre « la Grande Zohra », comme les Pieds-noirs appelaient de Gaulle, sur le perron de l’Elysée, à partir d’un appartement situé en face du palais présidentiel. Ils devaient opérer le 23 mai à l’occasion de la visite du président mauritanien. C’était l’opération « Chamois ».
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Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'on fait.
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