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A propos du 18 juin 1940 et des Français Libres
A propos du 18 juin 1940 et des Français Libres
Un regroupement d’informations pour éclairer le sujet.
1. Les premières unités combattantes de la France Libre
30 juin 1940
. À Londres, parmi les troupes qui ont combattu en Norvège, 900 légionnaires de la 13ème Demi-Brigade de Légion Étrangère, commandée par le lieutenant-colonel Raoul Magrin - Vernerey, et 60 chasseurs alpins (note : le site wikipedia précise « dont 31 volontaires sur un effectif de 730 hommes environ » ; le site france-libre.net avance, lui, le chiffre de 230) du 6e BCA font le choix de reprendre le combat.
Des éléments d'une compagnie de chars de combat, des sapeurs, des artilleurs et 200 marins (ils formeront le bataillon de fusiliers marins mis à la disposition des forces terrestres, commandés par le lieutenant de vaisseau Robert Détroyat) font de même ; ils constitueront le 1er Régiment de Fusiliers Marins.
Soit un total de 1 300 hommes, tous anciens de la campagne de Norvège.
. Au Moyen-Orient, 350 "rebelles" d'un bataillon cantonné à Chypre, emmené par le capitaine Jean Lorotte passent en Égypte britannique. Avec 120 hommes du capitaine Raphaël Folliot, qui ont quitté le Liban français le 27 juin, ils constituent le 1er Bataillon d'Infanterie de Marine.
. Ils sont rejoints par des légionnaires du 6ème Régiment Étranger d'Infanterie, des marins de l'escadre française d'Alexandrie et d'une partie d'un escadron de spahis marocains à cheval du 1er Régiment de Spahis, commandé par le capitaine Paul Jourdier qui formera le 1er Régiment de Marche de Spahis Marocains.
. En Afrique, une partie de la 31ème batterie du 6ème Régiment d'Artillerie de Marine, stationnée à Bobo-Dioulasso, commandée par le capitaine Jean-Claude Laurent-Champrosay passe de la Haute-Volta en Gold Coast puis au Cameroun pour former le 1er Régiment d'Artillerie Coloniale.
Juillet 1940
Les Forces Françaises Libres voient le jour avec la création « sur le papier » :
. pour les forces terrestres, d'une « première Brigade de Légion française » regroupant les 1 300 ralliés du corps expéditionnaire de Norvège et les civils engagés dans la France libre — forte de 1 994 hommes dont 101 officiers le 8 juillet, puis de 2 721 hommes dont 123 officiers le 15 août,

. pour la marine, des Forces Navales Françaises Libres (FNFL) — fortes de 882 hommes dont 30 officiers d'active le 15 juillet — commandées par l'amiral Muselier

. pour les forces aériennes, des Forces Aériennes Françaises Libres (FAFL) — composées de près de 200 aviateurs ont rejoint l'Angleterre entre le 15 et le 30 juin, Elles comptent environ 300 aviateurs en Grande-Bretagne et une centaine au Proche-Orient à la fin de 1940, commandées provisoirement également par l'amiral Muselier. Ils participent en août et septembre 1940 à la Bataille d'Angleterre.

Site France-libre.net (Fondation de la France Libre):
Au Moyen-Orient, une compagnie du régiment d’infanterie coloniale qui se trouve au Liban, sous le commandement du capitaine Raphaël Folliot (120 hommes), et une compagnie d’un régiment d’infanterie coloniale cantonné à Chypre (350 hommes), sous le commandement du capitaine Jean Lorotte. Constitués en «bataillon d’infanterie de marine» (1er BIM), Lorotte et les «chypriotes» se rallient immédiatement à de Gaulle ; à la fin de juillet 1940, ils débarquent en Egypte, où ils seront rejoints par la compagnie Folliot, ainsi que par des légionnaires espagnols du 6e régiment étranger d’infanterie, des marins de l’escadre française d’Alexandrie (parmi lesquels le lieutenant de vaisseau Honoré d’Estienne d’Orves) et un escadron à cheval du 1er régiment de spahis marocains, commandés par le capitaine Jourdier.
– en Afrique Noire, les cinq régiments de marche des territoires de l’Afrique équatoriale française qui rallient la France Libre à la suite des «Trois Glorieuses» (26, 27, 28 août 1940) : BM1 (Gabon), BM2 (Oubangui-Chari, aujourd’hui : Centrafrique), BM3 (Tchad), BM4, BM5 (Cameroun). Ils apportent aux premières FFL le nombre qui manque encore : 16.500 hommes en tout (mais il leur manque l’entraînement et l’armement).
Le 28 juin, de Gaulle annonce : «La France Libre n’a pas fini de vivre. Nous le prouverons par les armes.» Quinze jours plus tard, il constatera, non sans optimisme : «Il existe déjà sous mes ordres une force militaire appréciable (…). Français, sachez-le, vous avez encore une armée de combat.»
Le 14 juillet 1940, à Londres, il passe en revue les premières troupes dont il dispose en Angleterre : 1500 hommes en tout, mais c’est un début. À la fin de juillet, l’ensemble des FFL est estimé à 7.000 hommes – en majorité des jeunes qu’il faut encadrer, former, orienter, armer.

14 juillet 1940 Devant la 13ème DBLE
Derrière le général, le lieutenant-colonel Magrin-Vernerey
Il y eut également du personnel féminin

Depuis le début du mois, de Gaulle a fait placarder une affiche qui proclame : «La France a perdu une bataille ! Mais la France n’a pas perdu la guerre !» Le 31 août, il s’embarque à Liverpool pour Dakar, en compagnie d’un corps expéditionnaire qui sera le noyau de la future 1re division française libre (1re DFL) ; l’objectif de cette opération conjointe franco-britannique (baptisée Menace) est de rallier par la persuasion l’Afrique occidentale française à la France Libre.
C’est un échec total.
En septembre 1940, deux nouveaux territoires rallient la France Libre : Tahiti et la Nouvelle-Calédonie. Ils fourniront un nouveau bataillon de volontaires (600 hommes), le bataillon du Pacifique, formé et commandé par le commandant Félix Broche (qui rejoindra le Moyen-Orient en juillet 1941).
2. La 13e DBLE en Angleterre
. A leur arrivée en Angleterre, les légionnaires de la Demi-brigade qui n'ont pas entendu l'appel du 18 juin retrouveront d'autres unités du Corps expéditionnaire de Norvège dans la région de Trentham (UK). Les plus avertis n'entendent parler de l'appel du 18 juin que les jours suivants, dans la presse britannique ou par ouï-dire.
. Plus tard, le lieutenant-colonel Magrin-Vernerey est reçu par le général de Gaulle, il lui déclare : « Mon général, nous venons nous mettre à vos ordres pour tirer les dernières cartouches ». Le général lui répond : « il ne s’agit pas du tout de cela. Il s’agit de refaire une armée et de remettre la France dans la guerre ». Le futur général Monclar déclare ensuite à Kœnig, alors capitaine, qui l’avait accompagné : « Ce général est probablement un visionnaire mais il faut absolument le suivre. »
. Par la suite, la 13 recevra la visite du général de Gaulle à Trentham Park le soir du 30 juin ; les cadres et les légionnaires auront le choix : rejoindre Fez ou rester en Angleterre ; 900 d’entre eux opteront pour la France libre ; ils en constitueront la première et pour un temps, la seule formation structurée sur le sol britannique.
3 L’après Dunkerque
La très grande majorité des Français évacués de Dunkerque vers l’Angleterre (de l’ordre de 120 000 hommes) et des autres ports français, et parmi eux la quasi-totalité des unités de la 1ère Division Légère de Chasseurs (6e, 12e, 13e, 14e, 53e et 67e bataillons de chasseurs alpins) appartenant au Corps Expéditionnaire Français en Scandinavie, a demandé de repartir en France et servira, au moins en partie, dans l’armée d’armistice (note : il faut établir que le 13e BCA aura auparavant brillamment combattu sur la Somme).
4 L’Ordre de la Libération
Sur les 1 038 personnes décorées de la croix de la Libération, 65 furent tuées avant la fin de la guerre, et 260 la reçurent à titre posthume, 97 appartiennent à la 13e DBLE (9,4 %).
La 13e DBLE est l’une des 9 unités de l’armée de terre qui ont été distinguées par l’attribution de la Croix de la Libération à son drapeau (à part le 501e RCC, toutes les autres unités appartiennent aux troupes de marine et à l’armée d’Afrique).
Nota :
La dernière promotion d’élèves-officiers de Saint Cyr a pris le nom de « Compagnons de la Libération.
Elle vient de recevoir la fourragère de l’Ordre de la Libération par la Ministre des Armées.
Les élèves pourront la porter pendant la durée de leur scolarité.

Photo ministère des Armées
5 Les FFL
Selon François Broche, membre du conseil d'administration de la Fondation de la France Libre, plus de 30 nationalités se côtoient au sein des FFL et « sans goût excessif du paradoxe, on peut affirmer que la majorité des « Français » libres qui ont sauvé l'honneur du pays en 1940 ne sont pas des citoyens français ».
Ainsi sur les 53 000 FFL (chiffre maximum à la dissolution des FFL à l'été 1943), on compte environ 32 000 « coloniaux », qui ne sont pas citoyens français en 1940, 16 000 Français et environ 5 000 étrangers, provenant d'unités de la Légion étrangère ralliées aux FFL.
La liste, encore incomplète, établie par Henri Écochard, ancien combattant des Forces françaises libres, à partir du fichier général conservé au Service historique de la défense, dénombre 52 230 Français libres, dont 9 120 sujets coloniaux, 2 810 étrangers et légionnaires, 2 000 personnes de nationalité incertaine et 38 300 citoyens français. Toutefois, Jean-François Muracciole signale dans Les Français libres, l'autre Résistance qu'« un très grand nombre » de tirailleurs n'ont « pas signé d'engagement » ou que des fiches ont dû s'égarer, pour expliquer le faible nombre de « sujets coloniaux », en contradiction avec les autres données chiffrées disponibles. Il cite notamment un rapport de l'état-major général des FFL à Londres en date du 30 octobre 1942, qui dénombre, à cette date, 61 670 combattants, dont 20 200 tirailleurs coloniaux et 20 000 hommes des troupes spéciales levantines (ces dernières sont des troupes supplétives, qui n'ont pas signé d'engagement dans la France libre, et ne sont pas reconnues FFL).
Selon les propres estimations de Jean-François Muracciole, entre leur création à l'été 1940 et leur fusion avec l'armée d'Afrique à l'été 1943, 73 300 hommes se sont engagés dans la France libre, dont 39 300 citoyens français, 30 000 coloniaux (essentiellement de l'Afrique noire) et 3 800 étrangers.
Finalement, le 3 juin 1943, le Comité national français de Londres et le Commandement en chef français civil et militaire d'Alger fusionnèrent pour former, sous la coprésidence des généraux de Gaulle et Giraud, le Comité français de la Libération nationale (CFLN), installé à Alger.
La clôture des engagements au sein des Forces françaises libres (FFL) eut donc lieu le 31 juillet 1943 puisque celles-ci n'existaient plus. Le terme Forces françaises libres (FFL) est toutefois souvent utilisé à tort pour désigner l'Armée française de la Libération qui leur succéda.
(Source B. Potel)
1. Les premières unités combattantes de la France Libre
30 juin 1940
. À Londres, parmi les troupes qui ont combattu en Norvège, 900 légionnaires de la 13ème Demi-Brigade de Légion Étrangère, commandée par le lieutenant-colonel Raoul Magrin - Vernerey, et 60 chasseurs alpins (note : le site wikipedia précise « dont 31 volontaires sur un effectif de 730 hommes environ » ; le site france-libre.net avance, lui, le chiffre de 230) du 6e BCA font le choix de reprendre le combat.
Des éléments d'une compagnie de chars de combat, des sapeurs, des artilleurs et 200 marins (ils formeront le bataillon de fusiliers marins mis à la disposition des forces terrestres, commandés par le lieutenant de vaisseau Robert Détroyat) font de même ; ils constitueront le 1er Régiment de Fusiliers Marins.
Soit un total de 1 300 hommes, tous anciens de la campagne de Norvège.
. Au Moyen-Orient, 350 "rebelles" d'un bataillon cantonné à Chypre, emmené par le capitaine Jean Lorotte passent en Égypte britannique. Avec 120 hommes du capitaine Raphaël Folliot, qui ont quitté le Liban français le 27 juin, ils constituent le 1er Bataillon d'Infanterie de Marine.
. Ils sont rejoints par des légionnaires du 6ème Régiment Étranger d'Infanterie, des marins de l'escadre française d'Alexandrie et d'une partie d'un escadron de spahis marocains à cheval du 1er Régiment de Spahis, commandé par le capitaine Paul Jourdier qui formera le 1er Régiment de Marche de Spahis Marocains.
. En Afrique, une partie de la 31ème batterie du 6ème Régiment d'Artillerie de Marine, stationnée à Bobo-Dioulasso, commandée par le capitaine Jean-Claude Laurent-Champrosay passe de la Haute-Volta en Gold Coast puis au Cameroun pour former le 1er Régiment d'Artillerie Coloniale.
Juillet 1940
Les Forces Françaises Libres voient le jour avec la création « sur le papier » :
. pour les forces terrestres, d'une « première Brigade de Légion française » regroupant les 1 300 ralliés du corps expéditionnaire de Norvège et les civils engagés dans la France libre — forte de 1 994 hommes dont 101 officiers le 8 juillet, puis de 2 721 hommes dont 123 officiers le 15 août,

. pour la marine, des Forces Navales Françaises Libres (FNFL) — fortes de 882 hommes dont 30 officiers d'active le 15 juillet — commandées par l'amiral Muselier

. pour les forces aériennes, des Forces Aériennes Françaises Libres (FAFL) — composées de près de 200 aviateurs ont rejoint l'Angleterre entre le 15 et le 30 juin, Elles comptent environ 300 aviateurs en Grande-Bretagne et une centaine au Proche-Orient à la fin de 1940, commandées provisoirement également par l'amiral Muselier. Ils participent en août et septembre 1940 à la Bataille d'Angleterre.

Site France-libre.net (Fondation de la France Libre):
Au Moyen-Orient, une compagnie du régiment d’infanterie coloniale qui se trouve au Liban, sous le commandement du capitaine Raphaël Folliot (120 hommes), et une compagnie d’un régiment d’infanterie coloniale cantonné à Chypre (350 hommes), sous le commandement du capitaine Jean Lorotte. Constitués en «bataillon d’infanterie de marine» (1er BIM), Lorotte et les «chypriotes» se rallient immédiatement à de Gaulle ; à la fin de juillet 1940, ils débarquent en Egypte, où ils seront rejoints par la compagnie Folliot, ainsi que par des légionnaires espagnols du 6e régiment étranger d’infanterie, des marins de l’escadre française d’Alexandrie (parmi lesquels le lieutenant de vaisseau Honoré d’Estienne d’Orves) et un escadron à cheval du 1er régiment de spahis marocains, commandés par le capitaine Jourdier.
– en Afrique Noire, les cinq régiments de marche des territoires de l’Afrique équatoriale française qui rallient la France Libre à la suite des «Trois Glorieuses» (26, 27, 28 août 1940) : BM1 (Gabon), BM2 (Oubangui-Chari, aujourd’hui : Centrafrique), BM3 (Tchad), BM4, BM5 (Cameroun). Ils apportent aux premières FFL le nombre qui manque encore : 16.500 hommes en tout (mais il leur manque l’entraînement et l’armement).
Le 28 juin, de Gaulle annonce : «La France Libre n’a pas fini de vivre. Nous le prouverons par les armes.» Quinze jours plus tard, il constatera, non sans optimisme : «Il existe déjà sous mes ordres une force militaire appréciable (…). Français, sachez-le, vous avez encore une armée de combat.»
Le 14 juillet 1940, à Londres, il passe en revue les premières troupes dont il dispose en Angleterre : 1500 hommes en tout, mais c’est un début. À la fin de juillet, l’ensemble des FFL est estimé à 7.000 hommes – en majorité des jeunes qu’il faut encadrer, former, orienter, armer.

14 juillet 1940 Devant la 13ème DBLE
Derrière le général, le lieutenant-colonel Magrin-Vernerey
Il y eut également du personnel féminin

Depuis le début du mois, de Gaulle a fait placarder une affiche qui proclame : «La France a perdu une bataille ! Mais la France n’a pas perdu la guerre !» Le 31 août, il s’embarque à Liverpool pour Dakar, en compagnie d’un corps expéditionnaire qui sera le noyau de la future 1re division française libre (1re DFL) ; l’objectif de cette opération conjointe franco-britannique (baptisée Menace) est de rallier par la persuasion l’Afrique occidentale française à la France Libre.
C’est un échec total.
En septembre 1940, deux nouveaux territoires rallient la France Libre : Tahiti et la Nouvelle-Calédonie. Ils fourniront un nouveau bataillon de volontaires (600 hommes), le bataillon du Pacifique, formé et commandé par le commandant Félix Broche (qui rejoindra le Moyen-Orient en juillet 1941).
2. La 13e DBLE en Angleterre
. A leur arrivée en Angleterre, les légionnaires de la Demi-brigade qui n'ont pas entendu l'appel du 18 juin retrouveront d'autres unités du Corps expéditionnaire de Norvège dans la région de Trentham (UK). Les plus avertis n'entendent parler de l'appel du 18 juin que les jours suivants, dans la presse britannique ou par ouï-dire.
. Plus tard, le lieutenant-colonel Magrin-Vernerey est reçu par le général de Gaulle, il lui déclare : « Mon général, nous venons nous mettre à vos ordres pour tirer les dernières cartouches ». Le général lui répond : « il ne s’agit pas du tout de cela. Il s’agit de refaire une armée et de remettre la France dans la guerre ». Le futur général Monclar déclare ensuite à Kœnig, alors capitaine, qui l’avait accompagné : « Ce général est probablement un visionnaire mais il faut absolument le suivre. »
. Par la suite, la 13 recevra la visite du général de Gaulle à Trentham Park le soir du 30 juin ; les cadres et les légionnaires auront le choix : rejoindre Fez ou rester en Angleterre ; 900 d’entre eux opteront pour la France libre ; ils en constitueront la première et pour un temps, la seule formation structurée sur le sol britannique.
3 L’après Dunkerque
La très grande majorité des Français évacués de Dunkerque vers l’Angleterre (de l’ordre de 120 000 hommes) et des autres ports français, et parmi eux la quasi-totalité des unités de la 1ère Division Légère de Chasseurs (6e, 12e, 13e, 14e, 53e et 67e bataillons de chasseurs alpins) appartenant au Corps Expéditionnaire Français en Scandinavie, a demandé de repartir en France et servira, au moins en partie, dans l’armée d’armistice (note : il faut établir que le 13e BCA aura auparavant brillamment combattu sur la Somme).
4 L’Ordre de la Libération
Sur les 1 038 personnes décorées de la croix de la Libération, 65 furent tuées avant la fin de la guerre, et 260 la reçurent à titre posthume, 97 appartiennent à la 13e DBLE (9,4 %).
La 13e DBLE est l’une des 9 unités de l’armée de terre qui ont été distinguées par l’attribution de la Croix de la Libération à son drapeau (à part le 501e RCC, toutes les autres unités appartiennent aux troupes de marine et à l’armée d’Afrique).
Nota :
La dernière promotion d’élèves-officiers de Saint Cyr a pris le nom de « Compagnons de la Libération.
Elle vient de recevoir la fourragère de l’Ordre de la Libération par la Ministre des Armées.
Les élèves pourront la porter pendant la durée de leur scolarité.

Photo ministère des Armées
5 Les FFL
Selon François Broche, membre du conseil d'administration de la Fondation de la France Libre, plus de 30 nationalités se côtoient au sein des FFL et « sans goût excessif du paradoxe, on peut affirmer que la majorité des « Français » libres qui ont sauvé l'honneur du pays en 1940 ne sont pas des citoyens français ».
Ainsi sur les 53 000 FFL (chiffre maximum à la dissolution des FFL à l'été 1943), on compte environ 32 000 « coloniaux », qui ne sont pas citoyens français en 1940, 16 000 Français et environ 5 000 étrangers, provenant d'unités de la Légion étrangère ralliées aux FFL.
La liste, encore incomplète, établie par Henri Écochard, ancien combattant des Forces françaises libres, à partir du fichier général conservé au Service historique de la défense, dénombre 52 230 Français libres, dont 9 120 sujets coloniaux, 2 810 étrangers et légionnaires, 2 000 personnes de nationalité incertaine et 38 300 citoyens français. Toutefois, Jean-François Muracciole signale dans Les Français libres, l'autre Résistance qu'« un très grand nombre » de tirailleurs n'ont « pas signé d'engagement » ou que des fiches ont dû s'égarer, pour expliquer le faible nombre de « sujets coloniaux », en contradiction avec les autres données chiffrées disponibles. Il cite notamment un rapport de l'état-major général des FFL à Londres en date du 30 octobre 1942, qui dénombre, à cette date, 61 670 combattants, dont 20 200 tirailleurs coloniaux et 20 000 hommes des troupes spéciales levantines (ces dernières sont des troupes supplétives, qui n'ont pas signé d'engagement dans la France libre, et ne sont pas reconnues FFL).
Selon les propres estimations de Jean-François Muracciole, entre leur création à l'été 1940 et leur fusion avec l'armée d'Afrique à l'été 1943, 73 300 hommes se sont engagés dans la France libre, dont 39 300 citoyens français, 30 000 coloniaux (essentiellement de l'Afrique noire) et 3 800 étrangers.
Finalement, le 3 juin 1943, le Comité national français de Londres et le Commandement en chef français civil et militaire d'Alger fusionnèrent pour former, sous la coprésidence des généraux de Gaulle et Giraud, le Comité français de la Libération nationale (CFLN), installé à Alger.
La clôture des engagements au sein des Forces françaises libres (FFL) eut donc lieu le 31 juillet 1943 puisque celles-ci n'existaient plus. Le terme Forces françaises libres (FFL) est toutefois souvent utilisé à tort pour désigner l'Armée française de la Libération qui leur succéda.
(Source B. Potel)
CASTOR2- Histoire et Mémoire
- Messages : 219
Date d'inscription : 14/10/2019
Age : 74
Localisation : Centre
Re: A propos du 18 juin 1940 et des Français Libres
Un bon éclairage et ou on apprend beaucoup, en tout cas en ce qui me concerne. bravo de ce partage.
francis gamblin- Invité
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