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Paquebot Ville d'Alger
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Paquebot Ville d'Alger

Le Ville d'Alger est un paquebot français, ayant navigué de 1935 à 1968.
À l’époque, c'est le plus gros paquebot français construit pour les lignes d’Afrique du Nord. Sa vitesse lui permettait de relier Marseille à Alger en moins de 20 heures. Souvent présenté comme le Normandie de la Méditerranée. Il a pour sister-ship le Ville d'Oran (1936).
Il est mis en service en septembre 1935. À L’époque, il possède deux cheminées, la cheminée arrière étant factice.
Il est ensuite réquisitionné par l'armée au début de 1940 pour participer à l’expédition de Norvège, comme transport de troupes. À la différence du Ville d'Oran, il conserve ses deux cheminées.
D'abord utilisé pour rapatrier les évacués de Dunkerque (notamment via Plymouth—Brest) en juin 1940, il transporte ensuite une partie du stock d’or de la Banque de France de Brest à Casablanca et Dakar ; puis commence par être désarmé à Dakar.
Après la défaite, il reprend du service durant quelques mois puis est complètement désarmé à Alger.
Il est saisi par les Allemands en janvier 1943, en vertu de l'accord Laval-Kaufmann. Désarmé à Port-de-Bouc, il est utilisé sur place comme hôtel flottant en 1944. Il est incendié et sabordé par les troupes allemandes en retraite en août 1944.
Il est renfloué en février 1945 puis complètement reconstruit. Ses superstructures sont raccourcies et sa cheminée arrière supprimée. Plus tard, la cheminée avant sera modernisée et surélevée. Il reprend son service en juillet 1948 sur les lignes d’Afrique du Nord et transporte certaines unités envoyées en Algérie comme le 8e régiment de hussards.
Il participe au rapatriement des français d'Algérie lors de l'exode de la guerre d'Algérie entre 1954 et 1962.
Il est vendu en avril 1966 à l’armateur grec Typaldos, rebaptisé Poseidon puis désarmé.
Il est utilisé en 1967 et 1968 sur une ligne reliant Marseille à Haïfa, sous le management de l’Aegean Steam Navigation Company, coque blanche.
Il est désarmé à Scaramanga après la mise en liquidation de son armateur en juillet 1968.
Il est démoli à La Spezia, en Italie, en 1969.
Les amoureux de la mer vous le diront tout naturellement : les bateaux sont bien plus qu’un amas de tôle et de bois, propulsés – c’est selon – par un moteur ou des voiles. Ce sont des êtres vivants, dotés d’une personnalité. D’ailleurs, n’entend-on pas leur coque gémir lors d’un coup de vent ? Tous ont leur caractère, certains remontant volontiers au vent, d’autres préférant planer sur la houle. Même l’historiographie rappelle que le lancement d’un navire est bien plus que la mise à l’eau d’un bâtiment. Surtout lorsqu’il s’agit d’un paquebot.
C’est d’ailleurs ce que montre la lecture de l’édition du 5 février 1935 de L’Ouest-Eclair puisque la première actualité régionale traitée concerne Saint-Nazaire et le lancement aux chantiers de Penhoët du Ville d’Alger, paquebot armé par la Compagnie générale transatlantique. Il s’agit d’un superbe bâtiment en acier de plus de 135 mètres de long, doté de groupes de turbines développant 19 800 chevaux. Capable de filer 21 nœuds en croisière, il rallie Marseille à Alger en moins de vingt heures et est souvent présenté comme le Normandie de la Méditerranée.
Cette dimension est d’ailleurs très importante tant ce type de navire a aussi à voir avec le prestige national. La dimension symbolique nom de baptême du bâtiment – puisqu’à l’époque l’Algérie, c’est la France – n’échappera à personne de même que certaines considérations esthétiques. En effet, si le Ville d’Alger est doté à son lancement de deux cheminées, la seconde est factice et n’est érigée que pour assurer une silhouette équilibrée au paquebot. Simple coquetterie d’architecte naval ? Pas si sûr lorsque l’on sait que c’est aussi un peu du rayonnement de la France qui est en jeu.
Car le lancement du Ville d’Alger intervient dans une conjoncture économique difficile pour les chantiers de Penhoët. D’ailleurs, on est frappé de constater combien le discours du ministre de la marine marchande présent pour l’occasion – son épouse est la marraine du paquebot – résonne familièrement à nos oreilles :
« Les chantiers français travaillent dans des conditions plus onéreuses que la plupart des grands chantiers étrangers. Cette infériorité trouve actuellement sa cause principale, non pas dans la situation interne de la France mais dans des phénomènes internationaux, spécialement dans la dévaluation de certaines monnaies internationales. L’effort qui s’impose doit tendre à réduire l’écart des prix de revient, qui éloigne les commandes de nos chantiers et menace leur existence même. »
Dans ces conditions, comme c’est encore bien souvent le cas de nos jours, c’est la commande publique qui prend le relais afin de maintenir l’activité. Et le ministre de se féliciter d’avoir « réussi à obtenir [….] que la construction du nouveau croiseur Strasbourg qui était destinée à un arsenal de l’Etat soit confiée aux ouvriers de cette belle ville de Saint-Nazaire ».
Erwan LE GALL
Dernière édition par musette tap le Ven 8 Mai - 17:03, édité 2 fois
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Re: Paquebot Ville d'Alger
Un beau bateau…
avec une deuxième cheminée pour "faire joli"...
"En effet, si le Ville d’Alger est doté à son lancement de deux cheminées, la seconde est factice et n’est érigée que pour assurer une silhouette équilibrée au paquebot…"
On n'hésitait pas à l'époque pour le rayonnement de la France...
avec une deuxième cheminée pour "faire joli"...
"En effet, si le Ville d’Alger est doté à son lancement de deux cheminées, la seconde est factice et n’est érigée que pour assurer une silhouette équilibrée au paquebot…"
On n'hésitait pas à l'époque pour le rayonnement de la France...
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