Rechercher
Derniers sujets
Petites annonces
Pas d'annonces disponibles.
Qui est en ligne ?
Il y a en tout 24 utilisateurs en ligne :: 0 Enregistré, 0 Invisible et 24 Invités :: 1 Moteur de rechercheAucun
Le record du nombre d'utilisateurs en ligne est de 257 le Mar 2 Juin - 23:31
Statistiques
Nous avons 507 membres enregistrésL'utilisateur enregistré le plus récent est CASAGRANDE
Nos membres ont posté un total de 5788 messages dans 1916 sujets
T u avais juste dix-huit ans, quand on t’a mis un béret rouge
T u avais juste dix-huit ans, quand on t’a mis un béret rouge
Maxime le Forestier
Parachutiste est une chanson écrite par Maxime Le Forestier en 1971. Elle figure sur son premier album studio, Mon frère, sorti en 1972.
En 1969, Maxime Le Forestier fait son service militaire dans les troupes aéroportées, au 13e Régiment de dragons parachutiste de Dieuze.
Mais son esprit indiscipliné et son caractère rebelle font qu'il est incapable de s'adapter à l'esprit de corps de son régiment.
Il en fait tant à rebours qu'il est d'abord interné à l'infirmerie, avant que le régiment se débarrasse de lui en l'envoyant achever son service dans un bureau à Paris.
Ce passage dans les troupes aéroportées lui inspirera la chanson antimilitariste, Parachutiste.
La chanson commence par ces vers :
« Tu avais juste dix-huit ans
Quand on t'a mis un béret rouge,
Quand on t'a dit: "Rentre dedans
Tout ce qui bouge."
C'est pas exprès qu' t'étais fasciste,
Parachutiste. »
et se poursuit par,
« C'est plus qu'un travail de nana
D' commander à ceux qui savent lire,
Surtout qu't'as appris avec moi
Ce que veut dire
Le mot " antimilitariste ",
Parachutiste. »
Ce « pamphlet antimilitariste » provoqua de vives polémiques. À sa sortie, la chanson est interdite d'antenne sur les radios.
« T u avais juste dix-huit ans, quand on t’a mis un béret rouge, quand on t’a dit rentre dedans, tout ce qui bouge, c’est pas exprès qu’t’étais fasciste… »
A relire les paroles de l’une de ses chansons emblématiques, on peut presque s’en étonner. Mais Maxime Le Forestier l’affirme : sa chanson Parachutiste n’était « pas un pamphlet ».
Particularité de ce morceau de huit couplets, extrait de l’album Mon frère, qui comporte quelques-unes de ses œuvres majeures ( San Francisco ), il a été inspiré de sa séquence vécue, en Lorraine, à l’âge de 20 ans. Les paroles ont directement été puisées dans sa vie militaire en 1969, au 13e régiment de dragons parachutistes de Dieuze, depuis rayé de la carte.
Le chanteur n’a pas oublié le contexte de son passage sous les drapeaux et de son statut naissant d’auteur.
« Me trouver un vrai statut »
« Parachutiste est née d’une discussion à la caserne de Dieuze, la veille de mon départ, raconte aujourd’hui l’auteur du P’tit air. Le sous-officier qui m’avait encadré pendant deux mois, m’a invité à boire une bière et il m’a raconté sa vie… C’était un enfant de troupe, né d’une mère vietnamienne et d’un militaire français. C’est juste la vie de ce mec que j’ai mise en chanson. Ce n’était pas du tout écrit pour devenir un pamphlet. Ça l’est devenu dans le contexte de l’époque… » Un malentendu ?
« L’armée, ce n’était pas mon truc…, glisse sobrement le chanteur, sans une once d’aigreur. « Serge Reggiani m’avait pris le texte de Ballade pour un traître ’. Serge Lama commençait à puiser dans mes chansons… Je n’avais pas vraiment les compétences pour être bon dans un commando. Mais au moins, à Dieuze, j’ai apprécié la belle nature. J’avais le temps pour ça. J’y suis resté deux mois. »
Les informations de la biographie de Maxime Le Forestier rapportent que son esprit indiscipliné l’aurait rapidement placé en marge des exigences du régiment, avec un passage à l’infirmerie notamment. Dernière étape avant un retour sur Paris, pour y achever son année de service militaire. Nous sommes juste après mai 1968. L’esprit déjà nourri de ses thèmes d’inspiration anticonformiste pour l’époque, l’artiste se retrouve donc à Dieuze au milieu des paras. Mauvais casting.
« Voulant sans doute bien faire, un officier orienteur avait dû se mettre en tête de m’aider à me trouver un vrai statut. Et il s’est dit "Celui-là, on va lui donner une chance". Tout ça partait d’une bonne intention. »
place d'armes- Messages : 67
Points : 17364
Réputation : 2652
Date d'inscription : 01/05/2017
Re: T u avais juste dix-huit ans, quand on t’a mis un béret rouge
Je ne pense pas avoir croisé Le Forestier à l'occasion d'un passage à Dieuze. A cette époque j'étais au 2ème escadron à Langenargen ou peut-être sur le départ. Il devait faire partie de ceux qui n'étaient pas d'accord pour "sauter d'un avion en marche" et portait certainement un béret noir en attendant sa mutation dans un régiment "plus sympathique". Il n'était pas le seul. J'ai connu des cas où l'influence du député avait facilité les choses...
Je pense que dans cet interview, il a cherché à minimiser l'impact de sa chanson. Impact qu'il avait largement contribué à développer. C'était la mode à cette époque… Par la suite, il devait être de "bon ton" d'être un peu moins engagé… Une histoire qui passe mieux aujourd'hui...
En ce qui concerne "l'officier recruteur" je ne crois pas qu'il se soit soucié d'aider ce jeune homme en le choisissant. Ses critères étaient bien clairs et à l'époque Le Forestier ne devait pas faire l'objet d'une "information particulière" sinon il n'aurait pas fait partie des "élus"...
L'important n'est pas ce que l'on dit mais ce que les gens croient.
Alors, Maxime, on veut bien oublier; chante-nous une autre chanson...
Je pense que dans cet interview, il a cherché à minimiser l'impact de sa chanson. Impact qu'il avait largement contribué à développer. C'était la mode à cette époque… Par la suite, il devait être de "bon ton" d'être un peu moins engagé… Une histoire qui passe mieux aujourd'hui...
En ce qui concerne "l'officier recruteur" je ne crois pas qu'il se soit soucié d'aider ce jeune homme en le choisissant. Ses critères étaient bien clairs et à l'époque Le Forestier ne devait pas faire l'objet d'une "information particulière" sinon il n'aurait pas fait partie des "élus"...
L'important n'est pas ce que l'on dit mais ce que les gens croient.
Alors, Maxime, on veut bien oublier; chante-nous une autre chanson...
LANG- ADMINISTRATEUR
- Messages : 957
Points : 34750
Réputation : 16558
Date d'inscription : 09/12/2018
Age : 79
Localisation : Yonne
Re: T u avais juste dix-huit ans, quand on t’a mis un béret rouge
Oublier ? NON.
Tu avais juste dix-huit ans
Quand on t'a mis un béret rouge,
Quand on t'a dit: "Rentre dedans
Tout ce qui bouge."
C'est pas exprès qu' t'étais fasciste,
Parachutiste.
Quoi qu'il en dise, quand on écrit de telles paroles c'est loin d'être innocent.
La maison bleu, ne fera pas oublier cela, désolé.
place d'armes- Messages : 67
Points : 17364
Réputation : 2652
Date d'inscription : 01/05/2017
Re: T u avais juste dix-huit ans, quand on t’a mis un béret rouge
Alain Souchon est dans le même cas, mais les mots choisis ne sont pas du tout les mêmes.
Puis on m'a enrôlé d'office
A Pau dans les parachutistes
Ils voulaient que je tombe des avions
Accroché à un champignon
Je leur ai carrément dit non pas beau l'avion
Carrément dit non pas beau l'avion
Je me suis sauvé en Angleterre..............
LACITA- Messages : 82
Points : 9605
Réputation : 3228
Date d'inscription : 03/10/2019
Age : 50
Localisation : Oradour
Re: T u avais juste dix-huit ans, quand on t’a mis un béret rouge
effectivement, nos " VEDETTES " n'ont pas toutes adhérées à nos valeurs, même pas peur ! ! ! !
bretivert- Messages : 78
Points : 10284
Réputation : 2661
Date d'inscription : 19/05/2019
Age : 54
Localisation : Vimines
Re: T u avais juste dix-huit ans, quand on t’a mis un béret rouge
Une chanson qui me fait sourire... j’apprécie Le forestier de l’époque pour sa fraicheur naive et romantique.
Mais franchement pas convaincant dans cette chanson, c’était l’ambiance de l’époque, 10 ans après la guerre d’algérie, le vietnam était encore un bourbier… la jeunesse d’alors chantait ses idéaux, mais ça ne va pas plus loin.
Allez! j’ai du la chanter sous la douche, entre l'éducation sentimentale et San francisco, il faut que jeunesse se passe.
Vian avec le déserteur était plus construit et plus efficace dans l’antimilitarisme, sans dénigrer ceux qui portent les armes.
Les chanteurs pacifistes ne me dérangent pas, on peut croiser des convictions intelligentes... les militaires sont bien des pacifistes - parce que pacificateurs !
Et pendant ce temps là à 18 ans, je faisais ma premi para pour rejoindre plus tard le 1RCP, j’ai aussi mon propre idéal moins teinté de naiveté, et plus martial j’ai chanté "Les anciens ont souffert sur la piste…"
Mais franchement pas convaincant dans cette chanson, c’était l’ambiance de l’époque, 10 ans après la guerre d’algérie, le vietnam était encore un bourbier… la jeunesse d’alors chantait ses idéaux, mais ça ne va pas plus loin.
Allez! j’ai du la chanter sous la douche, entre l'éducation sentimentale et San francisco, il faut que jeunesse se passe.
Vian avec le déserteur était plus construit et plus efficace dans l’antimilitarisme, sans dénigrer ceux qui portent les armes.
Les chanteurs pacifistes ne me dérangent pas, on peut croiser des convictions intelligentes... les militaires sont bien des pacifistes - parce que pacificateurs !
Et pendant ce temps là à 18 ans, je faisais ma premi para pour rejoindre plus tard le 1RCP, j’ai aussi mon propre idéal moins teinté de naiveté, et plus martial j’ai chanté "Les anciens ont souffert sur la piste…"
Dernière édition par MAVIGNON le Jeu 4 Fév - 23:04, édité 2 fois
MAVIGNON- 1° RCP
- Messages : 2
Points : 11701
Réputation : 150
Date d'inscription : 01/01/2018
Age : 66
Localisation : Rennes
Re: T u avais juste dix-huit ans, quand on t’a mis un béret rouge
"...les militaires sont bien des pacifistes !"
Je partage tout à fait cette remarque.
Il y eut une fois (il y a longtemps) un réalisateur de télévision qui était venu faire un reportage dans mon régiment.
Il avait suivi un exercice de mon escadron et nous avions parlé pendant que ses cameramen filmaient.
Je lui avais fait remarquer que les militaires n'étaient pas spécialement des obsédés de la guerre. Il m'avait regardé bizarrement, incrédule. Il ne comprenait pas.
J'ai essayé de le convaincre... sans résultat.
Les réputations sont difficiles à décevoir chez certains intellectuels...
Croyez-moi, il n’y a pas plus antimilitariste qu’un militaire… aurait dit Pierre Dac…
Je partage tout à fait cette remarque.
Il y eut une fois (il y a longtemps) un réalisateur de télévision qui était venu faire un reportage dans mon régiment.
Il avait suivi un exercice de mon escadron et nous avions parlé pendant que ses cameramen filmaient.
Je lui avais fait remarquer que les militaires n'étaient pas spécialement des obsédés de la guerre. Il m'avait regardé bizarrement, incrédule. Il ne comprenait pas.
J'ai essayé de le convaincre... sans résultat.
Les réputations sont difficiles à décevoir chez certains intellectuels...
Croyez-moi, il n’y a pas plus antimilitariste qu’un militaire… aurait dit Pierre Dac…
LANG- ADMINISTRATEUR
- Messages : 957
Points : 34750
Réputation : 16558
Date d'inscription : 09/12/2018
Age : 79
Localisation : Yonne
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
» Cachez ce soldat, que je ne saurais voir.
» Sommes-nous prêt pour un conflit majeur ?
» Ce jour-là. 25 février 1948 Le coup de Prague
» Pierre DECKEUR
» Une devise "Par le ciel, pour servir"
» 10 juillet 1943, opération Husky
» Mali. Vidéo sur Takuba
» 20 juillet 1969