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Drakkar, témoignage de Farid
Drakkar, témoignage de Farid
« Quand j’ai entendu la déflagration, je suis allé sur le balcon avec Daniel. Il y avait aussi Éric et Fassi. Quelqu’un a dit « les Américains ont morflé. »
Je suis rentré dans le bâtiment pour finir de me préparer et, à ce moment-là, il y a eu l’explosion. Le souffle est passé par la cage d’escalier. J’ai vu un bloc de béton m’arriver en pleine figure. Je me suis senti projeté sur le balcon contre les sacs de sable. J’ai senti le bâtiment monter, tous les étages monter et après, en une fraction de secondes, l’immeuble entier s’est effondré.
J’étais KO. Mes tympans avaient explosé, je n’entendais plus rien, juste un bourdonnement énorme. Je sentais les morceaux de ferrailles qui me tailladaient. Au-dessus, au dessous de moi, il y avait les étages qui m’écrasaient. J’étais complètement dans les vaps.
Ce sont les sacs de sable qui m’ont sauvé. […]Tout à coup ça s’est arrêté. Plus rien. Le noir complet. Je suis conscient, j’ai du mal à respirer. Je ne sais pas où je suis, des gravats, une poussière irrespirable. Je n’ai plus d’air, je suffoque. Je ne sais pas ce qui se passe. J’entends que ça marche au-dessus mais je ne sais pas si c’est des ennemis.
J’ouvre l’œil, je vois un trou, du jour au-dessus de moi. Je ne peux pas rester comme ça. Je gratte, je me glisse à travers les morceaux de ferraille, j’arrive à sortir du trou. Un parachutiste me chope : « ça y est, arrête, calme toi, calme toi ! — Non ! Je veux retourner dans le bâtiment, ils sont là, mes camarades ! » Je retourne la tête la première dans le trou, il me retire, on m’amène dans une ambulance.
Je suis en pantalon de rangers, torse nu, je suis esquinté, surtout les bras […] ».
Farid, Caporal au 9ème RCP en 1983 (cité dans Paroles de soldats, Tallandier, 2015) Liban 1980

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