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Tchad, BEDO 1971
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Tchad, BEDO 1971
BEDO le 11 Oct.1970 et KOUROUDI le 18 Juin 1971
L'embuscade de Bedo a vivement frappé l'opinion en France et dans le monde.
La presse marocaine a qualifié les troupes françaises de mercenaires, la presse algérienne a écrit que «La mort de 11 soldats fait prendre conscience au peuple français que son pays est engagé dans une guerre coloniale depuis 1968 ».
La CROIX a cité Abba Siddick.- « Nous ne sommes pas en mesure d'écraser l'Armée Française, mais nous pouvons l'enliser dans une nouvelle guerre coloniale ».
Dans la presse française, on a souligné, avec insistance, que les militaires français tombés au Tchad n'appartenaient pas au contingent, comme si ce fait atténuait la gravité des pertes subies .
Il est évident que l'épreuve de Bedo a mis en difficulté le gouvernement du moment!
A cette époque de l'automne 1970, les bandes du Borkou-Ennedi-Tibesti tiennent le caillou et menacent les postes de l'Armée Nationale Tchadienne, la CPIMa est déjà engagée dans le périmètre Faya-Largeau, Zouar-Mourso et Bardaï du 1er au 26 septembre.
Le 1er octobre, le 2ème commando quitte à nouveau Fort-Lamy pour Faya-Largeau par vote routière. Puis, le 6 octobre, suivent les 1er et 4ème commandos qui sont aérotransportés sur Faya-Largeau.
Le 9 octobre, les trois commandos renforcés d'une section d'appui de l'EMT 3 reconnaissent la zone de Kirdimi-N'Gourma puis la palmeraie de Bedo, dans le Borkou, qui est fouillée le 10 octobre.
Le 11 octobre matin, poursuivant vers le Nord, la palmeraie de Tigui est fouillée, finalement regroupée à Bedo, la CPIMa reprend la direction de Kirdimi et de Faya-Largeau à 14 h.
Les rebelles n'ayant pas été découverts la compagnie a reçu l'ordre de cesser les recherches et de rentrer...
A 16h3O, à environ 25 Km au sud-ouest de Bedo, la bande forte d'une centaine de Toubous déclenche l'embuscade sur le ler commando qui ouvre la piste.
Le combat meurtrier dure deux heures: 11 tués et 16 blessés dans la compagnie, 40 tués et 30 blessés chez les rebelles qui prennent la fuite.
La nuit permet d'évacuer les blessés par l'Alouette et de pourvoir à la remise en condition sommaire des matériels endommagés.
Depuis Fort-Lamy, sont aérotransportés sur Faya-Largeau, le 3ème commando, un peloton blindé du 6ème RIAOM et l'antenne chirurgicale parachutiste numéro 2.
Regroupée à Faya-Largeau, la compagnie aura peu de temps pour panser ses plaies physiques et morales car la situation s'est dégradée dans le Tibesti.
Le 17 octobre, la CPIMa quitte donc à nouveau Faya-Largeau par voie routière à destination de Zouar pour participer à l'opération Picardie 2: il s'agit de replier les postes de Mourso et Gabroa qui ne sont plus ravitaillés que par la section de livraison par air de la compagnie... L'opération se termine le 29 octobre par le raid héliporté sur Goubone qui porte un rude coup aux forces de Goukouni...
Quant à la bande rebelle de Bedo, la CPIMa l'affrontera de nouveau à Kouroudi très durement le 18 juin 1971 Kouroudi fut aussi un grand combat livré par la CPIMa.
L'affaire est montée sur renseignements. Les 1er , 2ème et 3ème commandos sont héliportés en différents points de la palmeraie dominée par les contreforts de la montagne de Borkou , au milieu de laquelle sont implantés six monticules rocheux. La bande rebelle y a trouvé refuge. D'emblée la bagarre est engagée.
Le 4ème commando arrive en renfort dans l'après-midi. Là aussi, le combat dure toute la journée et la nuit à la lueur des lucioles.
Le lendemain, quand la CPIMa relance un assaut sur le caillou central, elle découvre 55 cadavres et 35 blessés rebelles. Hélas, ELLE a perdu 2 tués et 6 blessés.
Quelles réflexions après ces batailles ? Dans son récit de Dien-Bien-Phu le Général P. Langlais nous a livré une partie des siennes: « Nous ne combattions pas pour défendre nos foyers, nous ne combattions pas pour chasser l'étranger de chez nous, nous ne combattions même plus pour garder l'Indochine à la France. Alors pourquoi ? L'honneur du métier des armes et c'était tout».
D'après les archives du SHAT des « Interventions françaises au Tchad »
_________________
Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.
Re: Tchad, BEDO 1971
Que penser des interventions de la France à cette époque ?
(Et à toutes les époques d’ailleurs).
Je retiens simplement un raccourci :
« Dans la presse française, on a souligné, avec insistance, que les militaires français tombés au Tchad n'appartenaient pas au contingent, comme si ce fait atténuait la gravité des pertes subies. »
« … à 14 h.
Les rebelles n'ayant pas été découverts la compagnie a reçu l'ordre de cesser les recherches et de rentrer...
A 16h3O, à environ 25 Km au sud-ouest de Bedo, la bande forte d'une centaine de Toubous déclenche l'embuscade sur le 1er commando qui ouvre la piste.
Le combat meurtrier dure deux heures: 11 tués et 16 blessés dans la compagnie… »
« …« Nous ne combattions pas pour défendre nos foyers, nous ne combattions pas pour chasser l'étranger de chez nous, nous ne combattions même plus pour garder l'Indochine à la France. Alors pourquoi ? L'honneur du métier des armes et c'était tout»… »
(Et à toutes les époques d’ailleurs).
Je retiens simplement un raccourci :
« Dans la presse française, on a souligné, avec insistance, que les militaires français tombés au Tchad n'appartenaient pas au contingent, comme si ce fait atténuait la gravité des pertes subies. »
« … à 14 h.
Les rebelles n'ayant pas été découverts la compagnie a reçu l'ordre de cesser les recherches et de rentrer...
A 16h3O, à environ 25 Km au sud-ouest de Bedo, la bande forte d'une centaine de Toubous déclenche l'embuscade sur le 1er commando qui ouvre la piste.
Le combat meurtrier dure deux heures: 11 tués et 16 blessés dans la compagnie… »
« …« Nous ne combattions pas pour défendre nos foyers, nous ne combattions pas pour chasser l'étranger de chez nous, nous ne combattions même plus pour garder l'Indochine à la France. Alors pourquoi ? L'honneur du métier des armes et c'était tout»… »
LANG- ADMINISTRATEUR
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CASTOR2- Histoire et Mémoire
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Re: Tchad, BEDO 1971
Une communication du Président de l'amicale du CPIMa.

Extrait :
" Aujourd’hui, il est donc juste, au nom de ce devoir de mémoire dont l’amicale des anciens de la CPIMa , a fait un de ses objectifs majeurs, que soit célébré le souvenir de ce combat. Et c’est pour cela que, 50 ans après, les Éléphants Noirs commémoreront ce fait d’armes. Ils rendront hommage aux 12 Morts pour la France à « BEDO » de manière solennelle et militaire le vendredi 09 octobre, en s’associant lors d’une prise d’armes au 8e RPIMa. "

Extrait :
" Aujourd’hui, il est donc juste, au nom de ce devoir de mémoire dont l’amicale des anciens de la CPIMa , a fait un de ses objectifs majeurs, que soit célébré le souvenir de ce combat. Et c’est pour cela que, 50 ans après, les Éléphants Noirs commémoreront ce fait d’armes. Ils rendront hommage aux 12 Morts pour la France à « BEDO » de manière solennelle et militaire le vendredi 09 octobre, en s’associant lors d’une prise d’armes au 8e RPIMa. "
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CASTOR2- Histoire et Mémoire
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Re: Tchad, BEDO 1971
Bedo est resté dans toute les mémoires . le Tchad dans son ensemble aussi, les années 70 nous étions soldats.
Jean- Messages : 63
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